Quand Ocon enchaînait 11 podiums en GP3

71e pilote français à rejoindre l'élite du sport automobile, Esteban Ocon a toujours brillé par son talent en formules de promotion, troisième d'Eurocup FR2.0 en 2013, Champion de F3 Europe en 2014 et Champion de GP3 Series l'an passé.

Le poleman Esteban Ocon, ART Grand Prix

Photo de: GP3 Series Media Service

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Esteban Ocon, Manor Racing
Esteban Ocon, ART Grand Prix devant Emil Bernstorff, Arden International
Esteban Ocon, ART Grand Prix
Podium de la Course 1 : le deuxième, Esteban Ocon, ART Grand Prix, le vainqueur Luca Ghiotto, Trident et le troisième, Emil Bernstorff, Arden International
Podium : le deuxième Emil Bernstorff, Arden International, le vainqueur Marvin Kirchhöfer, ART Grand Prix et le troisième Esteban Ocon, ART Grand Prix
Le poleman Esteban Ocon, ART Grand Prix
Esteban Ocon, ART Grand Prix
Le vainqueur Esteban Ocon, ART Grand Prix
Esteban Ocon, ART Grand Prix devant Luca Ghiotto, Trident
Le Champion GP3 2015 Esteban Ocon, ART Grand Prix
Le troisième, et Champion GP3 2015, Esteban Ocon, ART Grand Prix
Esteban Ocon, ART Grand Prix
Esteban Ocon, ART Grand Prix
Le troisième, et Champion GP3 2015, Esteban Ocon, ART Grand Prix
Le Champion GP3 2015 Esteban Ocon, ART Grand Prix
Esteban Ocon, ART Grand Prix

La saison d'Ocon en GP3 reste toutefois un immense paradoxe. Statistiquement, le Français a réalisé la meilleure campagne de l'Histoire du championnat avec 253 points au compteur, mais l'a fait avec une seule victoire et une série incroyable de 11 podiums consécutifs, dont neuf 2e places d'affilée !

Ocon avait alors remporté la première course de la saison à Barcelone, pour sa toute première participation en GP3, avant finir troisième des deux courses au Red Bull Ring. Il avait toutefois été disqualifié de la deuxième épreuve pour une hauteur de caisse non réglementaire.

C'est à Silverstone, lors du troisième meeting de la saison, qu'Ocon a lancé son incroyable série de deuxièmes places, même s'il était alors bien loin de s'en douter. Le pilote ART Grand Prix s'est classé deuxième de la course sprint, ne parvenant pas à vaincre Kevin Ceccon.

En Hongrie, Ocon s'est emparé de la deuxième place au départ mais n'est pas parvenu à menacer Ghiotto en course 1, alors que le lendemain, Ceccon a de nouveau géré une faible avance sur le Français, remonté depuis la septième place de la grille de départ.

Pénalité à Spa-Francorchamps

Ocon croyait mettre fin à cette série à Spa-Francorchamps, lorsqu'il s'est imposé à la fin d'une course menée de main de maître, mais une erreur lui a coûté cher : une confusion provoquée par la voiture de sécurité virtuelle, qui l'a vu mettre le pied au plancher quelques instants avant la fin de la neutralisation, puis freiner tout aussi brusquement. Les commissaires lui ont ainsi infligé une pénalité de cinq secondes qui le faisait rétrograder... à la deuxième place.

Septième sur la grille de départ de la course 2, Ocon a fait une belle remontée mais n'a pas pu résister à un Luca Ghiotto plus rapide, et a donc dû se contenter d'une cinquième 2e place consécutive.

Ocon s'est encore classé deuxième lors de la première course de Monza après un long duel face à Emil Bernstorff. Sa série a semblé prendre fin le lendemain, lorsqu'il tenait la troisième place, mais c'était sans compter sur la forte dégradation pneumatique subie par le leader Jimmy Eriksson dans le dernier tour. Le Suédois a rétrogradé au cinquième rang, permettant au pilote ART d'arracher la deuxième place.

En Russie, Ocon a perdu un nouveau duel face à Ghiotto en course 1, se classant deuxième. Le lendemain, une superbe remontée du Français ponctuée de somptueux dépassements lui permettait d'obtenir cette fameuse neuvième 2e place consécutive.

Cette série allait prendre fin, mais pas sa série de podiums. En effet, Ocon a fini troisième de la première course de Bahreïn après une longue lutte face à Marvin Kirchhöfer et à Emil Bernstorff, puis deuxième le dimanche avec une nouvelle remontée à la clé.

Nouvelle victoire perdue à Abu Dhabi

11 podiums consécutifs, voilà une série remarquable, mais Ocon commençait à se lasser de ne pas gagner. Le Français y a remédié à Abu Dhabi en remportant la course, mais a été pénalisé de cinq secondes, étant sorti trop large du premier virage avec un gain de temps notable. Il n'est pas parvenu à creuser un écart suffisant, franchissant la ligne d'arrivée avec trois secondes d'avance, et s'est retrouvé quatrième au classement officiel.

C'est le lendemain, lors de la dernière course de la saison, que le titre s'est joué, et le pilote ART a assuré en prenant la troisième place devant son rival Ghiotto.

Ocon a donc remporté ce titre GP3 2015 avec panache, d'autant que si l'on excepte les pénalités (toujours justifiées) qui lui ont été infligées après-course à trois reprises, il a franchi le drapeau à damier dans le top 3 à 16 reprises en 18 courses la saison dernière.

De telles performances seraient le signe d'une régularité diabolique dans n'importe quel championnat, mais c'est d'autant plus impressionnant en GP3, où la grille inversée le contraignait presque toujours à s'élancer en quatrième ligne le dimanche.

Certes, depuis, les premiers pas en DTM ont été particulièrement difficiles pour le natif d'Évreux, et débuter en Formule 1 à mi-saison au volant d'une Manor MRT05 qui lui est complètement inconnue ne sera pas aisé non plus.

Esteban Ocon a toutefois prouvé à la fois son talent et sa régularité en formules de promotion, et dispose désormais d'une expérience non négligeable en F1, acquise lors de plusieurs séances d'essais avec Force India, Mercedes et Renault. On ne peut qu'avoir hâte de voir le protégé de la marque à l'étoile évoluer dans la catégorie reine du sport automobile. D'autant que son coéquipier sera Pascal Wehrlein, également placé chez Manor par Mercedes...

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