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Quand Prost conseille Mercedes sur la rivalité Hamilton-Rosberg

Paddy Lowe, Mercedes AMG F1 et Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1; Toto Wolff, Mercedes AMG F1 et Nico Rosberg, Mercedes AMG F1

Photo de: XPB Images

Podium: Felipe Massa, Williams, 2ème; Toto Wolff, Actionnaire et Directeur Exécutif de Mercedes AMG F1; Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1, 1er et Champion du Monde ; Valtteri Bottas, Williams, 3ème
Alain Prost
Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W06
Qualcomm est annoncé comme partenaire technologie officiel de Mercedes AMG F1 Team ; Derek Aberle, le président de Qualcomm & Cie ; Toto Wolff, le directeur exécutif et actionnaire de Mercedes AMG F1 Team
Nico Rosberg, Mercedes AMG F1 W06
Nico Rosberg, Mercedes AMG F1 et Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1
Toto Wolff, Directeur Mercedes AMG F1
Paddy Lowe, Mercedes AMG F1 et Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1; Toto Wolff, Mercedes AMG F1 et Nico Rosberg, Mercedes AMG F1

Le Directeur de l’équipe Mercedes Toto Wolff a révélé avoir discuté avec Alain Prost avant le coup d’envoi de cette saison 2015. Au coeur de ce dialogue au sommet : la gestion des pilotes de l’équipe allemande.

L’an dernier, le duel ouvert entre Hamilton et Rosberg dura jusqu’à l’ultime épreuve de la saison, ponctué par les épisodes houleux de Monaco puis Spa. Wolff n’a jamais renoncé à laisser combattre ses pilotes en piste, comme en dehors, via une guerre des mots qui - ne l’oublions pas - n’a pas toujours été tendre.

Au terme d’une campagne 2014 qui aura finalement couronné le Britannique, les langues continuèrent à se délier. Le Champion du Monde n’a jamais digéré l’épisode des qualifications de Monaco, au sujet desquelles il pense Rosberg coupable de tricherie. Hamilton avait également révélé que le tournant du championnat s’était amorcé à Spa, après quoi il avait décidé de jouer le tout pour le tout avec le succès que l’on sait. Son dauphin allemand a conclu le championnat sur une note amère et n’est habité que par une seule et même envie : prendre sa revanche.

En vérité, les tensions sont toujours présentes. Elles sont là, palpables, ne demandant qu’à raviver la flamme d’une guerre psychologique qui déchaînerait à nouveau les passions, dans comme en dehors du paddock. Inévitablement, le combat des Flèches d’Argent rappelle celui des McLaren d’antan, alors pilotées par Ayrton Senna et Alain Prost.

À la fin des années 1980, le duel Senna-Prost avait mal tourné : c’est précisément ce que cherche à éviter Toto Wolff aujourd’hui. Car si Ron Dennis n’avait que très peu de comptes à rendre à l’époque, l’Autrichien ne peut quant à lui pas se permettre d’entacher l’image tout entière de Mercedes, le constructeur automobile mondial ayant enfin réussi à hisser son étoile au firmament.

La transparence au coeur des débats

La clé : une gestion humaine irréprochable. Pour ce faire, Wolff n’hésite visiblement pas à écouter d’anciens champions. Niki Lauda le conseille naturellement mais le Directeur de Mercedes a récemment entretenu des discussion nourries avec le Français Alain Prost.

"Vous devez toujours apprendre des erreurs du passé," a déclaré Toto Wolff à Autosprint. "Les discussions ont débuté dès la signature de Lewis [Hamilton] avec l’équipe. J’avais alors parlé avec Niki Lauda et, récemment, j’ai décidé de demander son opinion à Alain Prost. Je voulais savoir ce qu’il pensait, et de quelle manière il éviterait une situation de guerre ouverte comme il a connu avec Ayrton [Senna] s’il était aujourd’hui à ma place."

Prost m'a confié un mot magique : la transparence

Toto Wolff

 

"Il m’a répondu qu’à l’époque, McLaren n’avait pas agi avec transparence envers ses pilotes. Il ne comprenait plus l’organisation de l’équipe, ni la gestion des désaccords et de la rivalité entre lui et Senna. McLaren était une entité divisée en deux clans. Alain m’a conseillé de ne surtout pas en arriver là, en maintenant les pilotes sur un pied d’égalité et en leur tenant le même discours. En résumé : s’il n’y a pas de pilote numéro un, il ne doit pas y avoir de favoritisme. La transparence est le seul moyen de contenir une rivalité."

"C’est sans aucun doute l’une des plus grandes leçons que j’ai apprises en tant que Directeur d’équipe," conclut Toto Wolff. Pour autant, le plus difficile pourrait encore être à venir pour le Directeur de Mercedes, qui confirme ainsi sa réputation de main de fer dans un gant de velours.

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