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Quand Räikkönen évoque son amour pour Magny-Cours

La tendance depuis une vingtaine d’années est à la multiplication des Grands Prix dans des pays où la culture du sport automobile est à construire.

Kimi Räikkönen

Kimi Räikkönen

DaimlerChrysler

Fernando Alonso, McLaren MP4-30
Kimi Raikkonen, Scuderia Ferrari
Fernando Alonso, McLaren MP4-30
Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 Team
Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W06
Romain Grosjean, Lotus F1 Team
Romain Grosjean, Lotus F1 E23
Une vue de la tour à Imola
Fernando Alonso, McLaren MP4-30
Fernando Alonso, McLaren avec Bernie Ecclestone, sur la grille
Sebastian Vettel, Scuderia Ferrari et Kimi Raikkonen, Scuderia Ferrari
Kimi Raikkonen, Ferrari SF15-T
Le troisième, Kimi Raikkonen, Ferrari SF15-T

Ces destinations, souvent richement dotées et pouvant se permettre la construction d’un circuit de premier plan et l’accueil du grand cirque, prennent logiquement le pas sur des courses plus établies mais dont les moyens financiers ne peuvent que rarement rivaliser sans l’aide des collectivités locales, dont la première d’entre elle, l’Etat.

Les amateurs de la discipline, dont l’immense majorité réside en Europe, déplorent souvent la disparition au calendrier d’épreuves anciennes, faute de financement. Tout cela dans un contexte particulier d’incertitude qui plane au-dessus du circuit de Monza mais aussi de Silverstone et d’Austin ; cette dernière épreuve, bien que jeune, étant déjà devenue une destination appréciée des acteurs de la discipline.

Du côté des pilotes, cette politique est accueillie diversement. Ainsi, pour Fernando Alonso, c’est l’occasion d’ouvrir la voie au développement du sport automobile dans de nouveaux pays.

"Quand on va dans de nouveaux pays, on ouvre la F1 à de nouvelles personnes et à de nouvelles générations. Nous voyageons un peu plus, maintenant il y a 21 courses, la plupart extra-européennes. Mais c'est la direction choisie par la F1. Il y a les avantages d'ouvrir la F1 à de nouveaux pays, ce sont de bonnes nouvelles."

Même son de cloche du côté du triple Champion du Monde, Lewis Hamilton : "C'est bien d'aller dans différents pays et de répandre la Formule 1 pour gagner des fans."

En 2014, la F1 s’est rendue pour la première fois à Sotchi, en 2015 elle a fait son retour au Mexique pour la première fois depuis 23 ans et en 2016, elle parcourra un tout nouveau tracé, celui de Bakou, en Azerbaïdjan pour le GP d’Europe.

Rester proche de l'héritage de la F1

Quand il est demandé aux pilotes s’ils regrettent les GP qui ne figurent plus au calendrier, comme Istanbul, Magny-Cours ou Imola, là aussi les réponses varient.

"En fin de compte, cela ne change rien pour nous. Aller sur des circuits où nous courons depuis le début de notre carrière comme Imola, Magny-Cours, Istanbul ; ce sont de beaux tracés et il y a une belle tradition là-bas donc vous appréciez y courir," reconnait Alonso.

Et Hamilton de surenchérir : "Les circuits mentionnés, à part Imola, n’étaient pas non plus des circuits exceptionnels, donc bien sûr ça serait une bonne chose de continuer à garder l’équilibre des circuits vraiment classiques plutôt qu’un lot de nouveaux circuits, parce que les nouveaux circuits, en général, ne sont pas aussi bien que les anciens, ils n'ont pas la même histoire ou le même héritage."

"Et je pense qu’il est important de rester très proche de l’héritage de la Formule 1, avec ces circuits anciens et historiques."

Du côté de Romain Grosjean, la fibre patriotique parle : "J'aimerais que Magny-Cours revienne au calendrier, ce serait le Grand Prix de France, unique pour moi. A Paris? Le trafic est trop important! J'aimerais qu'il y ait un Grand Prix de France, mais ce n'est pas possible."

Mais le réalisme prime : "Je pense que l’argument de Fernando est complètement vrai : dans un monde idéal, vous aimeriez courir partout mais ce n’est pas possible donc nous suivons le calendrier, nous aimons découvrir de nouveaux endroits mais aller à Silverstone ou en Allemagne ou à Barcelone est toujours assez spécial."

Le silence de Magny-Cours

Finalement, c’est de Kimi Räikkönen que vient le cri du cœur. Le Finlandais déclare en effet sa flamme au circuit de la Nièvre et fait part de sa lassitude face aux nouveaux tracés, même s'il se montre fataliste.

"Les nouveaux endroits sont tous très similaires, dessinés par le même gars [l'architecte Hermann Tilke]. Je ne dis pas qu'ils ne sont pas bons, mais ils sont plus... identiques. J'apprécie les circuits anciens, traditionnels. Vous n’aimez peut-être pas Magny-Cours, moi je l’aimais, pas trop de gens, silencieux, facile. C'était l'un des meilleurs endroits où aller!"

"J’aimais les anciens [circuits], ils semblaient plus sympa, c’était un sentiment plus normal que quand nous arrivons [à Abu Dhabi] et que tout est situé dans une zone déserte. Je préfère là-bas, c’est plus facile pour les gens de venir, pour nous aussi."

"Nous venons quel que soit le lieu de la course. Le week-end en lui-même ne change pas. Nous avons les mêmes gens, les horaires sont plus ou moins [les mêmes] et les mêmes choses se passent."

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