Quand Red Bull choisissait (brièvement) Ferrari comme motoriste
Photo de: XPB Images
Avant de devenir le top team ayant remporté 4 couronnes mondiales pilotes et constructeurs avec Sebastian Vettel et Renault, Red Bull Racing a posé des fondations et appris techniquement avec le V10 Cosworth, pour sa première saison en tant qu'équipe (2005).
Il y a 10 ans, alors que la F1 évoluait au Canada, Dietrich Mateschitz annonçait lui-même ne pas compter en rester là, et promettait d'attaquer l'ère V8 avec un partenaire de choix : Ferrari, dont le département moteur était alors au sommet avec la Scuderia.
C'est donc un package Red Bull Ferrari qui fut annoncé ce 9 juin 2005. Au contraire de Sauber Petronas, alors propulsé par Ferrari, Red Bull était également parvenu au tour de force d'utiliser le mot Ferrari dans sa dénomination officielle pour la saison 2006; un atout "perception" de choix pour le nouvel acteur, qui devait encore se débarrasser de son identité de supermarque étrangère à l'ingénierie F1.
"Nous avons décidé de passer avec Ferrari en tenant compte de la minimisation des risques [la fiabilité Ferrari était excellente, ndlr], de la performance du moteur, et de la valeur marketing", décrivait ainsi Mateschitz. "Ferrari est un partenaire rêvé, et ils voulaient aussi nous avoir. Leur nom sera également inclus dans le nom de l'équipe : Red Bull Ferrari".
Officiellement, c'est pour assurer une certaine continuité par rapport à sa première saison en F1 que Red Bull demeura cependant avec son fournisseur pneumatique Michelin, avant de passer chez Bridgestone en 2007. Mais Ferrari s'était trouvé là un partenaire idéal pour collecter des informations sur le comportement des gommes de la firme clermontoise, à l'heure où la guerre des pneus faisait rage.
La Red Bull RB2 propulsée par le V8 Ferrari fut confiée entre les mains de David Coulthard, Christian Klien et Robert Doornbos et inscrivit 16 points : moins que les 34 unités de la saison inaugurale, mais suffisamment pour conserver la 7ème place du championnat après avoir occupé la même position lors des débuts du team.
La collaboration fut de courte durée : tandis que Toro Rosso demeurait avec Maranello jusqu'en 2013, Red Bull nouait une relation avec Renault, ayant rapporté à ce jour 51 victoires en GP. Le contrat de Red Bull et Renault prend fin au terme de la saison 2016, et la grande question qui se pose dans le paddock consiste aujourd'hui à savoir qui équipera Red Bull dans le futur, alors que le motoriste français ne se satisfait plus d'une simple présence en tant que fournisseur.
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