Quand Villeneuve signa la pole de son premier GP

L’ouverture de la saison de Formule 1 promet plus souvent qu’à son tour de grandes courses. L’inauguration du championnat 1996 laisse de grands souvenirs à ceux qui en furent témoins.

Tout droit venu de l’IndyCar et avec une victoire sur les 500 Miles d’Indianapolis dans sa besace, Jacques Villeneuve (qui vient de signer en rallycross pour la saison 2014) est le « new kid on the block », héritant du convoité volant Williams-Renault. Arrivant en tant que N°2 de Damon Hill, Villeneuve prouve cependant sur la manche de Melbourne qu’il ne faudra jamais compter sur lui comme une doublure de l’Anglais. Signant la pole position de son tout premier Grand Prix F1 en prenant le dessus sur Hill pour 0.138s, le Québécois écrit une page de l’Histoire du sport.

Villeneuve garde la tête de la course au départ de l’épreuve, tandis que dans le peloton, Martin Brundle (Jordan) et Johnny Herbert (Sauber) se percutent dans ce qui sera l’un des accidents les plus spectaculaires de l’année. Villeneuve conserve la tête après la neutralisation et se maintient en tête jusqu’au 29ème passage, moment choisi pour réaliser son arrêt aux stands. Il échange les meilleurs tours en course avec Michael Schumacher, qui dispute son tout premier Grand Prix pour Ferrari. Villeneuve ressort des stands en seconde position derrière son coéquipier Hill et le passe au 31ème tour.

Le Canadien semble sur le point de se diriger vers sa première victoire en GP dès sa première participation, mais une fumée commence à s’échapper de l’arrière de sa monoplace aux alentours du 40ème passage. A cinq boucles de l’arrivée, l’avance de Villeneuve n’est plus que de 1.5 sec sur Hill et l’équipe Williams passe un panneautage depuis le muret l’intimant de ralentir pour préserver la mécanique : la télémétrie laisse en effet craindre une chute de pression d’huile irréversible.

Villeneuve reviendra donc de sa première course avec les 6 points de la seconde place, la pole position et le meilleur tour en course.