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Qui est Donald MacKenzie, fondateur de CVC Capital Partners?

Donald Mackenzie, CVC Capital Partners avec Bernie Ecclestone,

Photo de: XPB Images

Donald Mackenzie, CVC Capital Partners
Bernie Ecclestone, avec les médias
(Gauche à Droite): Donald Mackenzie, CVC Capital Partners avec Bernie Ecclestone, et Pasquale Lattuneddu, de la FOM
Thomas Weber avec Donald Mackenzie sur la grille
Jolyon Palmer, pilote d'essais et de réserve Lotus F1 E23
Valtteri Bottas, Williams FW37
Esteban Gutierrez, pilote d'essais et de réserve Ferrari SF15-T
L'ancien Roi d'Espagne Juan Carlos et Bernie Ecclestone, sur la grille
Daniel Ricciardo, Red Bull Racing, Lewis Hamilton, Nico Rosberg, Mercedes AMG F1, Sebastian Vettel, Kimi Raikkonen, Ferrari, Niki Lauda, président non-exécutif de Mercedes et Bernie Ecclestone

Donald MacKenzie n'est pas le nom le plus connu du grand public et demeure très discret vis-à-vis des médias du paddock F1. L'Ecossais âgé de 58 ans est pourtant devenu l'un des hommes les plus influents du sport, si ce n'est le plus influent en quelques années.

CVC Capital Partners, la société de capital d'investissement (private equity) co-fondée par MacKenzie (qu'il dirige aujourd'hui), pèse près de 80 milliards de dollars et compte un portfolio spectaculaire de 52 compagnies de premier plan dans le monde, dont les ventes annuelles génèrent environ 115 milliards de dollars.

L'acquisition qui intéresse notre lectorat est bien entendu celle du Formula One Group, entre 2005 et 2006, des mains de la Bayerische Landesbank et du fond d'investissement privé Bambino (propriété de Bernie Ecclestone). En septembre 2011, CVC a placé MacKenzie à la présidence de Delta Topco, la holding détenue à plus de 60% par CVC dans laquelle se trouve le produit F1.

 

"Bernie Ecclestone, le Grand Argentier de la F1, possède certes 5% des parts du sport, mais demeure un simple salarié de MacKenzie"

 

Pour gérer les activités F1, CVC a constitué un board décisionnaire présidé par MacKenzie, baptisé Alpha Prema. Bernie Ecclestone, le Grand Argentier de la F1, possède certes 5% des parts du sport, mais demeure un "simple" salarié de MacKenzie, et répond au board mis en place.

 

La F1, une belle affaire pour le vendeur comme pour un acheteur

Inutile de préciser de MacKenzie est l'un des individus les plus riches de Londres, et donc d'Europe. Après avoir été cédé à CVC pour environ 1 milliard de dollars, le produit F1 a déjà rapporté des gains estimés à 4 à 5 fois ce montant depuis l'acquisition et la mise en place d'une politique de récolte sans grands semis. La F1 a mis du temps à se tourner vers l'ère numérique et à commencer à exploiter les options digitales que nombre d'autres sports ont accueilli à bras ouverts, mais le modèle économique est à ce jour réjouissant pour les investisseurs ayant pris le pari de mettre leurs œufs dans le panier F1 du fait du peu de financements faits depuis le premier cash-flow injecté suite à l'acquisition des titres F1 offrant le pouvoir exécutif.

 

"CVC espère tirer une plue-value importante de ses entreprises assainies, et le Formula One Group ne fait pas exception".

 

MacKenzie s'est fait une spécialité d'acquérir des business déjà florissants et de les développer en un temps record en affaires capables de multiplier de manière substantielle leurs bénéfices ou leur valeur pour les porteurs de titres. Son but n'est cependant pas de conserver à jamais ses investissements : une fois lancés sur les rails avec des chiffres comptables verts spectaculaires, CVC espère tirer une plue-value importante de la vente de ses entreprises assainies, et le Formula One Group ne fait pas exception. Avec une valeur fluctuante et un avenir trouble, la F1 est aujourd'hui un produit pouvant être vendu par CVC pour une grosse plus-value, tout en constituant un point de départ intéressant pour un développement conséquent par un repreneur ambitieux.

 

LIRE AUSSI : Une offre de 8 milliards du Qatar pour racheter la F1

 

Le pacificateur

A l'échelle de la F1, MacKenzie est parvenu à remplir la difficile mission de rendre le sport attractif pour des partenaires répondant à un cahier des charges très pointu des boards répondant eux-mêmes à leurs actionnaires pour faire de l'investissement des marques en F1 autre chose qu'un non-sens commercial.

Autrement dit, MacKenzie est l'atout stabilité du sport, dont la figure publique, qui demeure Bernie Ecclestone, ne rassure pas toujours les partenaires désireux de placer de gigantesques budget dans un sport dont ils comprennent mal le fonctionnement et les ramifications parfois qualifiées d'oligarchiques et éloignées de la réalité de la gestion d'une entreprise rassurante.

MacKenzie peut ainsi être perçu comme un pacificateur, même si sa vision demeure celle d'un businessman strict, ne faisant des concessions que si elles s'apparentent à des investissements pouvant porter leurs fruits par la suite.

Le maintien d'un plateau et d'un spectacle sain en F1 est ainsi l'une des responsabilités directes de l'Ecossais, dont la valeur du produit dépend directement dans le cas d'une hypothétique introduction en bourse, ou, plus vraisemblablement, d'une cession à un nouvel investisseur, qui pourrait être le Qatar.

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