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Antiracisme : Hamilton demande aux écuries d'en faire plus

À l'issue du deuxième Grand Prix de la saison, Lewis Hamilton a de nouveau été interrogé à plusieurs reprises sur la lutte antiraciste en F1. Le Britannique poursuit son combat.

Le vainqueur Lewis Hamilton, Mercedes-AMG

Glenn Dunbar / Motorsport Images

Voilà un mois et demi que la lutte contre le racisme a pris de l'ampleur aux États-Unis et dans le reste du monde à la suite de la mort de George Floyd à Minneapolis, fin mai. Les manifestations semblent néanmoins se raréfier ces derniers temps, mais Lewis Hamilton continue d'exiger davantage de tolérance et de diversité, notamment dans le monde de la Formule 1.

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Que les 20 pilotes de Grand Prix arborent le message "End Racism" sur la grille de départ du Grand Prix d'Autriche avait été une image forte – 14 avec le genou à terre, six debout – et cette démonstration de solidarité s'est renouvelée dimanche dernier pour le Grand Prix de Styrie, toutefois d'une manière qui a pu paraître plus désordonnée et avec moins de couverture télévisuelle.

"Avant la première course, j'avais eu plusieurs appels avec les dirigeants de la Formule 1 au téléphone et sur Zoom, et nous avions établi un plan. Là, ce n'était pas une suite directe, de ce que je sais", explique Hamilton, vainqueur dimanche au Red Bull Ring. "Aucun d'entre nous n'a été contacté. Je ne sais pas pourquoi, mais il n'était pas prévu de recommencer. Mais nous avons fait le briefing des pilotes, nous sommes restés en ligne après et nous avons discuté de la possibilité de le refaire."

"J'ai dit que j'allais continuer. Certains ont dit que comme ils l'avaient déjà fait la semaine dernière, ils n'allaient pas le refaire. Certains ont gardé la même approche que la première semaine. J'ai essayé de passer un peu plus de temps à discuter en tête-à-tête avec ceux qui avaient choisi de rester debout – juste pour discuter. J'aime à penser qu'un jour, nous serons tous ensemble, dans la compréhension, avec un genou à terre. Mais aujourd'hui, parce que ce n'était pas dans le programme de la FIA, c'était précipité."

Certains pilotes posent un genou à terre en signe de soutien à la lutte contre le racisme

Hamilton insiste sur le fait que pour lui, le combat ne fait que commencer. Le Britannique, qui a créé son propre programme pour améliorer la diversité en sport automobile, salue par ailleurs l'initiative de son écurie, Mercedes, qui s'est engagée à progresser dans ce domaine après avoir révélé que seuls 3% des employés de l'écurie considéraient appartenir à une minorité ethnique, par rapport aux 14% dans la population anglaise et galloise en 2011.

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"Il s'agit de comprendre", poursuit-il. "J'ai passé un peu de temps en F1 à parler à certains pilotes qui ne comprennent peut-être pas complètement l'impact que peut avoir leur voix. Certains d'entre eux ne veulent pas soutenir Black Lives Matter mais soutiennent l'antiracisme ; or, c'est la même chose. Je suis fier que mon équipe reconnaisse le problème, mette le genou à terre, et de ce qu'a fait Mercedes cette année pour améliorer la situation. C'est extrêmement encourageant."

"Mais que faire par la suite ? Je ne sais vraiment pas. J'apprends, comme vous tous. Tout ce que je peux dire, c'est que ce n'est pas fini. Mettre le genou à terre avant le départ d'une course, avoir une voiture noire, ça ne résout pas le problème. Ça aide à continuer de sensibiliser, mais nous avons tout une saison, tout une année devant nous, et pour moi, c'est un combat constant à mener pour nous tous, vous [journalistes] compris. Nous pouvons tous contribuer et avoir un impact positif dans notre environnement."

Hamilton souhaite donc voir les autres écuries agir davantage sous l'impulsion des instances dirigeantes. "La Formule 1 a fait un pas en avant, mais elle peut en faire plus", insiste l'Anglais. "Lors de notre réunion Zoom, j'ai dit : 'Écoutez, la Formule 1 a dit qu'elle soutenait le combat contre le racisme, et c'est génial de voir que Mercedes fait pareil, mais aucune autre équipe n'a dit quoi que ce soit'."

"Certes, les mécaniciens Red Bull ont mis le genou à terre et c'est génial, mais publiquement, en tant qu'entreprise et qu'écurie, si l'on regarde Ferrari, pour qui travaillent des milliers de gens, je n'ai pas entendu le moindre mot de Ferrari disant qu'ils prenaient leurs responsabilités et qu'ils allaient faire telle chose à l'avenir. Il faut que les écuries le fassent et que la Formule 1 et la FIA soient des leaders dans ces scénarios. Beaucoup de gens ne savent pas quel est le problème, certains nient le fait qu'il y a un problème, et c'est pourquoi j'ai créé ma commission. Chacun a son avis, mais je veux vraiment aller au fond des choses en finançant quelque chose qui va créer le changement à la racine."

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