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Räikkönen : Les pilotes ont des souvenirs biaisés des anciennes F1

Kimi Räikkönen estime que le débat concernant le fait que la F1 soit peut-être devenue moins difficile physiquement pour les pilotes est biaisé par le fait que "la mémoire joue des tours" lorsque sont faites des comparaisons avec les années passées.

Kimi Raikkonen et Jean Alesi

Photo de: Sauber Petronas

Alors que vont bon train les échanges d'opinions pendant que sont considérés des changements radicaux en vue de la saison 2021, certains pilotes, dont le quintuple Champion du monde Lewis Hamilton, ont demandé à ce que les F1 représentent un défi physique plus important pour ceux qui se trouvent au volant.

Des commentaires récents de Romain Grosjean ou encore Max Verstappen sont venus alimenter le débat sur le sujet, le Franco-suisse suggérant qu'une course de karting peut s'avérer plus éprouvante qu'un Grand Prix de Formule 1, ce que n'a pas été sans modérer Verstappen, qui a expliqué que les sollicitations sont simplement différentes dans les deux disciplines. À l'âge de 39 ans, Kimi Räikkönen est le pilote le plus expérimenté du plateau F1, après avoir fait son arrivée dans la discipline en 2001 et été inscrit à 303 Grands Prix, et son avis sur la question est bien entendu très intéressant.

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"Est-ce plus ou moins difficile maintenant ?", interroge à voix haute le Finlandais, qui est le pilote en activité ayant aussi le record d'abandons le plus important, montrant à quel point la F1 a évolué dans ce domaine dans un passé récent. "Impossible à dire", tranche-t-il. "Lorsque l'on commence à penser à il y a dix ans, la mémoire joue des tours et l'on ne peut pas [bien s'en souvenir, ndlr]. Peut-être que ce n'est pas la même chose. Si l'on m'avait posé la question il y a dix ans, j'aurais dit 'ça va', car tout dépend de comment vous pouvez vous adapter. Lorsque vous arrivez après l'hiver et que vous roulez, vous constatez à quel point c'est difficile ou non car vous n'avez grosso modo plus de cou après 20 tours et la sensation est horrible. Mais sur le second test, vous n'avez que quelques douleurs ici et là, puis vous vous y habituez. C'est comme n'importe quel sport pratiqué : on s'habitue à ce que l'on fait et ça ne donne plus le sentiment d'être difficile."

 

Hamilton a peut-être la vie plus simple grâce à son auto

L'un des commentaires faits par Hamilton est que sa perception du défi a été réduite depuis ses premières années en F1. Räikkönen, qui a débuté sept ans avant le Britannique, est arrivé à l'âge de 21 ans dans la discipline reine, en faisant directement le saut depuis la Formule Renault. Il a connu l'ère des motorisations V10, V8 et V6 turbo hybrides et pris part à des courses lors desquelles les ravitaillements en carburant faisaient que les courses s'apparentaient moins à des épreuves d'économie et plus à des sprints incessants. Le Finlandais suggère, sur la base de sa propre expérience de monoplaces dominatrices, que le ressenti physique et mental du #44 est peut-être lié au fait qu'il dispose depuis plusieurs années d'une monoplace dominant le reste du plateau et qu'il est moins nécessaire de puiser dans les ressources personnelles avec un tel équipement.

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"Je ne me sens pas différent des jeunes années", commente celui qui demeure l'un des chouchous du public. "Certaines courses sont plus dures que les autres. À l'époque, nous faisions beaucoup d'essais privés et nous y étions juste habitués. Mais il est toujours difficile d'être rapide et à la limite lorsque l'on pilote. Parfois, ça peut sembler plus simple. Je me souviens que parfois, lorsque nous avions une très bonne voiture et que tout était absolument parfait, on ne ressentait rien ! Tu pilotais tranquillement et le temps au tour était génial : tout était génial, ça semblait un peu trop simple ! Mais à d'autres moments, c'est une expérience douloureuse, lorsqu'il faut se battre."

L'une des suggestions faites par certains pilotes en activité est de réduire les assistances au pilotage, comme par exemple le niveau de confort donné par la direction assistée. Räikkönen estime qu'il n'avait "pas de puissance par rapport à ce que j'ai maintenant" au début de sa carrière, et qu'il est désormais plus robuste physiquement. "La première Sauber que j'ai pilotée en essais au Mugello n'avait aucune direction assistée. En 2001, nous l'avions eue à Monza et une demi-saison [était déjà passée] sans direction assistée. Il fallait juste faire ce qu'il y avait à faire !"

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