Battu par Vettel, Räikkönen économise ses mots

Il est rare de déceler un sentiment sur le visage de Kimi Räikkönen. Pourtant, à l'issue de ce Grand Prix de Monaco, l'expression était très claire en regardant le Finlandais. Parti en pole position, il a mené parfaitement le rythme de la course, jusqu'à être appelé à son stand pour ce qui était défini comme l'unique arrêt au stand. Pendant ce temps, Sebastian Vettel a attaqué de toutes ses forces et réussi à creuser un écart déterminant pour repartir en tête de la course suite à son arrêt. 

Räikkönen a, lui, souffert du trafic à la fin de son premier relais, mais également en quittant la pitlane après son unique arrêt. Peu loquace en temps normal, le Champion du monde 2007 l'a été encore moins après une cérémonie du podium durant laquelle il est resté fermé de bout en bout. Seul à ne pas sourire sur la photo souvenir, il doit digérer cette deuxième place qui n'était certainement pas son objectif. 

Interrogé pour comprendre ce qui lui a coûté la victoire, Iceman a longuement hésité, cherchant longtemps ses mots : "C'est difficile à dire. C'est quand même la deuxième place, ce n'est pas génial, mais c'est comme ça, parfois. Nous essaierons de faire mieux à la prochaine course."

Dans les rangs de Ferrari, on se garde pour le moment de commenter la stratégie. Ingénieur en chef de la Scuderia, Jock Clear assure ne pas avoir encore "étudié en détail" le déroulement des opérations. "C'était une course sans accroc", ajoute-t-il au micro de Sky Sports. "Nous avons fait ce qu'il fallait et nous avons obtenu le résultat nécessaire. Très bon travail de tout le monde à Maranello."

Tandis que son coéquipier a décroché ce dimanche sa troisième victoire de la saison, creusant l'écart en tête du championnat, Kimi Räikkönen est un peu plus décroché encore. Quatrième avec 67 points au compteur, il est distancé de 62 longueurs par un Vettel qui a frappé un grand coup.