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Récit du sauvetage de Häkkinen par Sid Watkins

Le Dr Sid Watkins fut au cours de sa longue carrière l’un de ceux qui porta les premières assistances à de nombreux pilotes victimes d’accidents graves ou étant simplement en état de choc

Le Dr Sid Watkins fut au cours de sa longue carrière l’un de ceux qui porta les premières assistances à de nombreux pilotes victimes d’accidents graves ou étant simplement en état de choc. Le Britannique, dont le professionnalisme n’avait d’égal que son sens de l’humour et sa bienveillance, porta secours de façon dramatique à Mika Häkkinen en 1995, sur le terrible crash d’Adélaïde ayant failli coûter la vie de celui qui devint plus tard Double Champion du Monde.

Dans son livre “Life at the Limit: Triumph and Tragedy in Formula One” (La vie à la limite : triomphes et tragedies en Formule 1), publié en 1997, le Doc narra l’accompagnement du finlandais dans ce qui fut le moment le plus pénible de sa vie. Récit.

"Mika Häkkinen a je pense un grand potentiel et sera une star une fois à maturité [il n’est pas encore trentenaire quand Watkins écrit son libre, ndlr]. Il a toujours été très poli et respectueux à mon égard.

Protégé de Keke Rosberg, il créa la surprise pour tout le monde en 1993 en remplaçant Michael Andretti chez McLaren et en se montrant plus rapide que Senna en qualifications. Depuis, sa carrière a été affectée par des difficultés avec la voiture et quelques accidents malheureux ainsi que quelques erreurs. Mais en 1995, après son ablation de l’appendice et son absence du Grand Prix du Pacifique, il obtint une meilleure performance à Suzuka, pour le plus grand plaisir de tout le monde !

Lors de la course suivante, à Adélaïde, en novembre 1995, il eut un énorme accident lors des essais qualificatifs du vendredi après-midi.

La cause de l’accident était une déflation soudaine de son pneu arrière gauche, ce qui le fit partir en tête-à-queue et propulsa la voiture par un vibreur, faisant d’après Ron Dennis qu’il y eut peu de décélération avant que sa monoplace ne heurte la barrière à environ 200 km/h.

Lorsque je suis arrivé sur l’accident deux minutes après le crash, il était inconscient et avait de sérieuses difficultés respiratoires. Nous l’avons extrait de sa voiture et avons dû opérer une trachéotomie sur le bord de piste. Heureusement, en dépit d’une fracture crânienne, sa blessure encéphalique n’était pas sévère. Il reprit conscience le samedi matin, et quand je lui ai dit qu’il avait eu un gros accident, ses premiers mots furent : «Etait-ce ma faute ? »

Tout en le rassurant concernant le fait qu’il s’agissait d’une crevaison, je lui ai donné d’autres bonnes nouvelles, concernant le fait que Mr Dennis lui donnait quelques jours de congés et qu’il n’aurait pas à piloter en course le lendemain ! Il eut un sourire en coin en réponse à ceci, et en voyant qu’il avait récupéré son sens de l’humour, je fus très optimiste concernant son rétablissement.

Après deux semaines à l’hôpital d’Adélaïde, il vit à Londres pour des examens complémentaires et cinq semaines après sa blessure, partit en convalescence à Monaco et commença à se préparer pour la saison 1996"…

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