Avec le recul, Masi n'aurait pas lancé la Q3 à Spa

Michael Masi estime que la suite des événements du Grand Prix de Belgique a prouvé qu'il n'aurait pas dû donner son feu vert pour la début de la Q3.

Lando Norris, McLaren MCL35M

Photo de: Erik Junius

Michael Masi fait son mea culpa. Avec le recul, le directeur de course de la Formule 1 admet avoir probablement commis une erreur en laissant débuter la Q3 samedi dernier lors des qualifications du Grand Prix de Belgique. Disputée sous une forte pluie, cette séance a été longuement interrompue après l'accident violent dont a été victime Lando Norris dans le Raidillon, heureusement sans gravité.

Dans des conditions météorologiques s'aggravant par rapport à la Q1 et à la Q2, et en dépit des avertissements lancés par certains pilotes, au premier rang desquels Sebastian Vettel, la Q3 avait débuté.

"J'ai parlé avec un certain nombre de pilotes [samedi] soir afin d'avoir leur ressenti, et ils m'ont apporté des commentaires très constructifs", explique Michael Masi. "Alors oui, le recul est quelque chose d'incroyable. Et sur la base de ce qu'ils m'ont dit, sur l'expérience des conditions sur ce circuit et tout le reste, nous n'aurions probablement pas fait débuter [la Q3]. Mais c'est aussi ce qu'apporte le recul, sachant qu'ils ont piloté sur ce circuit dans ces conditions, car chaque piste est un peu différente quant à la manière dont l'eau se comporte, la manière dont les pneus réagissent, etc. Il faut tout traiter au cas par cas."

L'accident de Norris est le dernier en date d'une série de sorties de piste sérieuses survenues dans le Raidillon. Il y a quelques semaines seulement, ce virage mythique avait été le théâtre d'un crash impressionnant aux 24 Heures de Spa, impliquant quatre voitures dans des conditions pluvieuses et blessant deux pilotes, Jack Aitken et Davide Rigon. Un précédent qui n'a toutefois pas influencé le directeur de course le week-end dernier.

"Non, je pense que l'on apprend de chaque jour", assure Michael Masi. "Et comme je l'ai dit auparavant, ayant parlé avec un certain nombre de pilotes, particulièrement après leur expérience de cette météo et leur passage en piste, cela leur a donné une bonne référence. Ils m'ont apporté un retour d'information incroyable sur ce qui peut et ne peut pas se produire, ce qui m'a évidemment aidé dans le processus pour [la course]. Tous ceux avec qui j'ai parlé disaient : 'voici la fenêtre pour ce que nous pouvons faire et ne pas faire'. C'était extrêmement utile."

Si l'appel à la raison de Sebastian Vettel, qui demandait un drapeau rouge dès son tour de sortie en Q3, n'a pas été entendu par la direction de course samedi dernier, Michael Masi assure que les commentaires radio des pilotes jouent un rôle important et que ce fut le cas dimanche pour la course.

"Ce que nous avons toujours fait, et nous l'avons encouragé la première fois pendant les tours de formation, c'est que les pilotes nous donnent leur ressenti à la radio", insiste l'Australien. "Nous l'avions fait à Hockenheim en 2019, nous l'avions fait en Turquie [en 2020], partout. Car c'est évidemment un ressenti en direct de leur part à ce moment-là, par rapport à ce qu'ils peuvent ou ne peuvent pas gérer sur un circuit en particulier."

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