Règlement 2017 - Une solution pour "un problème qui n'existe plus" ?
Quand il s'agit d'évoquer les nouvelles règles techniques 2017 en Formule 1, il est toujours bon de se tourner vers un ingénieur pour avoir un point de vue.
Kimi Raikkonen, Ferrari teste les pneus Pirelli 2017
Pirelli
Formule 1 2017
La saison 2017 de Formule 1 promet un changement radical du sport, avec de nouvelles voitures, beaucoup plus rapides, des pneus plus larges et de nouveaux jeunes pilotes prometteurs. Suivez l'intégralité de la saison grâce à nos spécialistes, nos photos, nos vidéos et nos animations, de Giorgio Piola !
C'est le sien qu'a confié Pascal Vasselon à Motorsport.com, à l'aube d'une année qui va voir les monoplaces changer drastiquement, prenant notamment davantage de largeur, tout comme les pneumatiques Pirelli aux dimensions ostensiblement augmentées.
Responsable du châssis chez Toyota lors du programme F1 de la marque japonaise jusqu'en 2009, Pascal Vasselon gère depuis cinq ans la partie technique de la firme nippone dans son aventure en Endurance. Il garde cependant un œil très attentif sur ce qui se fait dans une catégorie reine qui a cédé au chant de certaines sirènes pour modifier sa formule technique et tenter d'améliorer le spectacle en piste. Pourtant, était-ce nécessaire ?
"Ce qui est amusant c'est que la saison 2016 n'a quand même pas été ennuyeuse", souligne justement l'ingénieur français. "Finalement, on a eu des courses en 2016 en F1 assez animées et pas très ennuyeuses, donc on a l'impression que la nouvelle réglementation vient essayer de régler un problème qui n'existe plus vraiment."
"Après, les voitures 2017 vont être intéressantes en termes de performances. Quelles vont être les différentes conséquences de cette augmentation de performance ? Ça reste à voir, puisqu'on est allé sur cette réglementation, sur beaucoup de points, dans une direction diamétralement opposée aux résultats d'études des années précédentes. C'est intéressant de voir quelles vont être les conclusions dans tous les domaines du jeu de ces nouvelles réglementations, dans les domaines techniques, dans les domaines d'intérêt des courses et d'impact médiatique de la discipline. Ça va être intéressant."
Passé de la F1 au WEC en restant fidèle à Toyota, Pascal Vasselon a côtoyé deux mondes aux approches différentes. En effet, la stabilité réglementaire est davantage marquée en Endurance ces dernières années par rapport à une F1 qui amorce de nouveaux changements d'importance, trois ans après le début de l'ère hybride. Néanmoins, il est juste de rappeler que le retrait d'Audi du LMP1 incite à relativiser la comparaison.
"C'est quand même difficile de dire qu'actuellement le WEC fonctionne très bien, puisqu'on a perdu un des trois constructeurs", rappelle Pascal Vasselon. "Mais c'est vrai qu'en WEC, on n'a pas tendance à vouloir tout traiter en faisant des ajustements de réglementation. Après, la F1 a pensé qu'elle devait revoir sa copie technique. Encore une fois, c'est intéressant d'analyser ce qui va en ressortir."
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