Sans regrets, Haas a refusé les consignes demandées par Schumacher
Mick Schumacher voulait que son coéquipier Kevin Magnussen le laisse passer ou ralentisse pour lui donner le DRS face à Lewis Hamilton, Haas a refusé. Günther Steiner explique pourquoi.
On a rarement vu Mick Schumacher d'aussi mauvaise humeur qu'à l'issue du sprint du Grand Prix d'Autriche, qu'il a pourtant conclu au neuvième rang. L'Allemand était septième sur la grille de départ derrière son coéquipier Kevin Magnussen, les pilotes Haas s'étant maintenus à ces positions au début de l'épreuve, mais tous deux ont été dépassés coup sur coup par Sergio Pérez.
Schumacher a ensuite subi la pression de Lewis Hamilton pendant douze tours, et s'il avait initialement demandé à échanger les positions avec Magnussen car s'estimant plus rapide, puis à ce que son partenaire ralentisse pour le faire bénéficier du DRS, Haas a refusé la première consigne et n'a donné la seconde au Danois que trop tard pour protéger Schumacher face à la Mercedes, d'où une certaine amertume de la part de l'intéressé.
Cependant, d'après Günther Steiner, les décisions prises ce samedi étaient parfaitement logiques pour assurer les deux points de la septième place avec Magnussen. "Nous savons exactement où nous étions, et afin de marquer des points pour l'équipe, nous devions faire ce que nous avons fait, et c'était la bonne chose à faire", estime le directeur de Haas F1 Team. "[Échanger les pilotes] n'aurait pas fonctionné, car il n'était pas plus rapide. Forcément, on est plus rapide quand on a le DRS."
"Nous en avons discuté avant la course. Je leur ai expliqué ça : s'ils se retrouvent l'un derrière l'autre après le départ, le second pense être plus rapide parce qu'il est neuf dixièmes plus rapide grâce au DRS. Mais il n'est pas plus rapide en soi, car dès qu'il est devant, l'autre est neuf dixièmes plus rapide ! Si l'un avait laissé passer l'autre, Lewis était si proche qu'il se serait aussitôt engouffré dans la brèche et nous aurait eus ensuite. Nous avons tout surveillé et nous avons fait précisément ce qu'il fallait, car sinon nous serions sortis des points avec les deux voitures, ou aurions peut-être marqué un point au maximum."
Steiner insiste sur le fait que demander "trop tôt" à Magnussen de ralentir pour donner le DRS à Schumacher aurait pu avoir la conséquence indésirable de permettre à Hamilton de doubler les deux Haas et qu'il n'était pas question de jouer avec la stratégie comme dans des casinos. "Dans les trois derniers tours, quand nous nous sommes rendu compte que même si Lewis doublait Mick il ne pourrait plus rattraper Magnussen, nous avons dit à Kevin de ralentir pour que Mick soit dans la zone [DRS]. Parfois, il faut faire très attention, être sur la défensive et se demander : que veut-on ramener à la maison ? Deux points avec certitude, ou peut-être tenter d'en avoir trois en prenant le risque d'un zéro ?"
Les deux unités inscrites par Magnussen ont permis à Haas de porter son total à 22 chez les constructeurs, creusant l'écart sur Aston Martin (18) et le réduisant sur AlphaTauri (27).
Propos recueillis par Stuart Codling
Rejoignez la communauté Motorsport
Commentez cet articlePartager ou sauvegarder cet article
Meilleurs commentaires
Abonnez-vous pour accéder aux articles de Motorsport.com avec votre bloqueur de publicité.
De la Formule 1 au MotoGP, nous couvrons les plus grands championnats depuis les circuits parce que nous aimons notre sport, tout comme vous. Afin de continuer à vous faire vivre les sports mécaniques de l'intérieur avec des experts du milieu, notre site Internet affiche de la publicité. Nous souhaitons néanmoins vous donner la possibilité de profiter du site sans publicité et sans tracking, avec votre logiciel adblocker.