Les relations difficiles entre Rosberg et son ingénieur chez Mercedes
En rejoignant Mercedes en 2010, Nico Rosberg a fait équipe avec un nouvel ingénieur course, Jock Clear. Cependant, les relations professionnelles entre les deux hommes étaient loin d'être idylliques.
Photo de: XPB Images
S'il est aujourd'hui le mentor des jeunes protégés de Ferrari, Jock Clear a longtemps travaillé pour Mercedes – dès 1999, quand l'équipe de Brackley s'appelait encore British American Racing. Il a survécu aux saisons noires et aux rachats, dont celui par la firme à l'étoile en 2010. L'arrivée de Mercedes cette année-là fut accompagnée du recrutement de deux nouveaux pilotes, Michael Schumacher et Nico Rosberg.
Jock Clear a donc reçu la mission de devenir l'ingénieur course du second. Leurs relations professionnelles n'ont cependant jamais été au beau fixe, bien que les deux hommes aient recollé les morceaux quelques années plus tard. "Nico ne m'en voudra pas si je dis ça", a-t-il expliqué dans le podcast Beyond The Grid. "J'ai été son ingénieur en 2010, face à Michael. Nico et moi ne nous entendions pas particulièrement bien en tant que pilote/ingénieur de course."
"Aujourd'hui, nous nous entendons très bien et nous sommes restés en contact. Il m'a beaucoup aidé au fil des années, en me parlant de certains aspects de la psychologie du pilote. Donc ces relations se sont améliorées. Mais [en 2010] il venait de quitter Williams, où il avait d'excellentes relations avec Tony Ross [son ancien ingénieur, ndlr]. Et donc Nico et moi ne nous entendions pas très bien."
Voyant que la collaboration entre Nico Rosberg et Jock Clear ne portait pas ses fruits, le directeur d'équipe de l'époque, Ross Brawn, a proposé au Britannique de travailler de l'autre côté du garage, avec Michael Schumacher, ce qu'il a accepté. Jock Clear et Michael Schumacher s'étaient déjà croisés en 1997, lorsque l'un était l'ingénieur de Jacques Villeneuve chez Williams et que l'autre disputait la couronne mondiale au pilote canadien. Le titre était finalement revenu à Villeneuve après une manœuvre antisportive de Schumacher lui ayant valu une exclusion du championnat.
"De même, l'ingénieur de Michael à l'époque [Andrew Shovlin, ndlr] et lui ne s'entendaient pas très bien", a ajouté Jock Clear. "Donc Ross a un peu réfléchi et m'a demandé si cela me dérangerait de ne plus travailler avec Nico, parce que Nico ne m'aimait pas, et si je pouvais aller travailler avec Michael. J'ai dit : 'Oui, absolument'. Je lui ai dit que l'on allait essayer d'oublier 1997 et de ne pas en parler trop souvent !"
Et les relations de travail avec Schumacher ont été particulièrement bonnes pour Clear : "J'ai été agréablement surpris de constater à quel point il était plaisant de travailler avec Michael, ces deux années ont vraiment été un plaisir. Il n'était pas du tout frustré et nous avons tous les deux apprécié. Je pense que les gens pouvaient déjà voir que l'équipe grandissait avec Michael, il ne performait peut-être pas comme en 2004 mais l'équipe grandissait avec lui. C'est ce que les gens pouvaient voir et il appréciait le fait d'avoir un impact."
Rejoignez la communauté Motorsport
Commentez cet articlePartager ou sauvegarder cet article
Abonnez-vous pour accéder aux articles de Motorsport.com avec votre bloqueur de publicité.
De la Formule 1 au MotoGP, nous couvrons les plus grands championnats depuis les circuits parce que nous aimons notre sport, tout comme vous. Afin de continuer à vous faire vivre les sports mécaniques de l'intérieur avec des experts du milieu, notre site Internet affiche de la publicité. Nous souhaitons néanmoins vous donner la possibilité de profiter du site sans publicité et sans tracking, avec votre logiciel adblocker.
Meilleurs commentaires