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Renault n'a pas toutes les cartes en main pour retenir Ricciardo

Renault sait que sa capacité à conserver Daniel Ricciardo au-delà de 2020 ne dépendra pas seulement de facteurs sous son contrôle, mais l'écurie va s'employer à démontrer à l'Australien qu'elle peut progresser.

Daniel Ricciardo, Esteban Ocon, Renault F1 Team

Photo de: Renault

L'avenir de Daniel Ricciardo chez Renault au-delà de 2020, dernière saison de l'accord liant l'Australien au Losange, est forcément incertain. À la fois parce que le constructeur français n'a pas forcément fait montre depuis l'arrivée du pilote de la même progression que lors des saisons précédentes et parce que Ricciardo pourrait être un pilote convoité par d'autres structures, même si les prolongations des baux de Charles Leclerc et Max Verstappen chez Ferrari et Red Bull semblent avoir quelque peu refermé les possibilités de voir un grand chambardement dans les structures de pointe.

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Chez Renault, d'ailleurs, la vision des choses est réaliste, tout autant sur ce que le #3 aura comme éléments de choix que sur ce que la firme sera capable de produire pour tenter de le convaincre. "Assurément, cette année, nous devons dire la vérité", a expliqué Alain Prost, directeur non exécutif de l'écurie, lors du lancement de la saison 2020, ce mercredi à Paris. "Nous n'avons pas de grandes attentes concernant la saison, donc c'est dommage pour Daniel, [c'est] la seconde année avec peu de choses qui vont être meilleures. Je pense que ça reposera plus sur sa perception de ce que nous pourrions faire pour 2021, et également sur le fait d'être réaliste concernant les offres qu'il aura des autres écuries. Il décidera de lui-même, mais nous allons discuter très bientôt. Nous n'avons pas tout entre nos mains, c'est certain."

Un discours réaliste, qui paraîtrait presque pessimiste, mais qui n'efface pas l'ambition de démontrer qu'Enstone et Viry-Châtillon sont capables de passer à l'étape supérieure. "Daniel est en fin de contrat, c’est à nous de lui montrer que ça s’améliore à tous les niveaux. L’organisation il peut le voir, la gestion, et bien entendu les résultats. Dans la situation comme elle évolue en deux mois, après la signature à long terme de Charles puis de Max, la situation est complètement différente aujourd’hui. Donc je ne sais pas ce que Daniel décidera mais il faut qu’on lui montre l’envie. Il n’y a aucune urgence ni d’un côté ni de l’autre. Il va se battre contre Esteban [Ocon], il va être obligé de le faire pour sa carrière, Esteban est mort de faim. Il va falloir gérer ça mais c’est positif."

La saison 2020, "un examen de passage"

"Il y a un examen de passage assez tôt, pour lui comme pour nous", a ajouté Cyril Abiteboul, directeur général de Renault F1, lors de la présentation de la saison. "Est-ce que l’on est capables de lui donner une meilleure voiture ? Est-ce que lui est capable de se rassurer avec nous ? Je pense que c’est quelqu’un de fidèle, ça a été difficile pour lui de quitter Red Bull. C’est quelqu’un qui a envie de s’installer dans la durée dans une équipe."

"Je pense qu’il se sent plutôt bien dans notre équipe, même si c’est à lui de le dire, car il a un côté latin, on a un côté latin, un peu hors système. On l’autorise à être la personne qu’il a envie d’être, sans plus de contrainte que ça même s’il doit y avoir du professionnalisme de part et d’autre. Je pense qu’il serait globalement plus positif à continuer, mais pour cela il faut qu’on lui démontre que l’on peut lui donner la voiture qu’il ambitionne. Ça nous renvoie à nos objectifs du début de saison, qui sont des objectifs de progression rapide."

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En tout cas, il est clair que Renault ne va pas insulter l'avenir en établissant une hiérarchie entre ses pilotes. "Les premiers Grands Prix vont être riches d’enseignements", a lâché Abiteboul. "Avec Nico [Hülkenberg], il y a une hiérarchie qui s’était installée, on verra avec Esteban. Je pense que ce ne serait pas bienvenu, ce serait idiot de notre part de s’enfermer dans une opinion a priori alors que l’on a quand même le luxe de voir quelqu’un évoluer aux côtés de quelqu’un d’autre, dans une autre voiture, avec une grille différente. Chaque Grand Prix est un examen de passage pour tout le monde, y compris pour les pilotes."

Avec Léna Buffa 

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