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Renault insiste : il faut plus de clarté sur l'accord FIA-Ferrari

Même s'il estime que la problématique appartient "au monde d'avant" la crise liée au COVID-19, Cyril Abiteboul (Renault F1) juge que la question du contenu de l'accord moteur entre la FIA et Ferrari "devra à un moment donné être abordée".

Cyril Abiteboul, directeur général, Renault F1 Team, et Mattia Binotto, directeur de Ferrari

Cyril Abiteboul, directeur général, Renault F1 Team, et Mattia Binotto, directeur de Ferrari

Zak Mauger / Motorsport Images

Cela paraît désormais très loin, le monde entier étant depuis entré dans une ère particulière en raison de la pandémie de COVID-19, mais l'un des principaux sujets de discussion avant l'annulation du Grand Prix d'Australie était celui de l'accord aux termes confidentiels conclu entre Ferrari et la FIA au sujet de l'unité de puissance 2019 de la Scuderia. Pour rappel : suite aux nombreux soupçons pesant sur le moteur italien, la fédération avait à partir de la fin d'année passée procédé à une enquête qui ne lui a cependant pas permis de conclure à une tricherie de Ferrari même si d'importants doutes subsistaient.

Afin d'éviter une procédure longue, complexe et potentiellement dommageable pour la F1, un accord a été conclu entre les deux parties pour que Ferrari livre des détails sur le fonctionnement de son bloc hybride tout en ayant l'assurance de ne pas être inquiété et de pouvoir protéger sa propriété intellectuelle. Une situation opaque sur le plan réglementaire n'est pas du tout passée auprès des structures non affiliées à Ferrari, au point qu'un communiqué véhément a été publié quelques jours après l'annonce de cet accord par sept équipes.

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De l'eau a coulé sous les ponts depuis cette fronde, et notamment du côté de Mercedes qui a décidé de s'en retirer, mais la fédération, par la voix de son président Jean Todt, a indiqué qu'elle ne pourrait révéler des détails sur le contenu de l'accord que si Ferrari en donnait l'autorisation. Devant le silence de l'équipe italienne, Zak Brown, le PDG de McLaren, lui a récemment demandé de faire toute la lumière sur le sujet.

Une position partagée par Cyril Abiteboul, directeur général de Renault, qui estime que la situation ne peut rester en l'état, même si les priorités depuis fin février-début mars ne sont plus vraiment à cet accord. "C'est quelque chose du monde d'avant [la pandémie], mais c'est quand même quelque chose qui devra à un moment donné être abordé."

"Nous vivons dans un monde qui est totalement ouvert", poursuit le dirigeant français, pour le site officiel de la F1. "Nous ne remettons pas en cause le processus, mais voulons seulement comprendre ce qui s'est passé. Nous voulons découvrir quelle était la préoccupation sur le plan de la légalité et également nous assurer que nous nous tenons à l'écart de tels points d'interrogation sur le plan légal."

"Très simplement, je suis moi-même un constructeur de moteur, je veux m'assurer que mon moteur ne pose pas les mêmes questions sur le plan de la conformité. Je ne pense pas. Mais je pense que ça n'a du sens que si les règles et décisions sont claires pour tous les participants ; c'est ce que nous demandons. Nous n'avons aucune intention de changer ce qui a été fait. Nous aimerions savoir afin d'avancer."

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