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Renault : "Assez fort" que Racing Point s'oppose au test d'Alonso

Le directeur de Renault F1, Cyril Abiteboul, a défendu la décision de la FIA de permettre à Fernando Alonso de participer au test des jeunes pilotes d'Abu Dhabi, et envoyé une pique en direction de Racing Point.

Fernando Alonso, Renault F1, parle à la presse

Glenn Dunbar / Motorsport Images

Après plusieurs semaines de lobbying, Renault est parvenu à convaincre la FIA de laisser Fernando Alonso, 39 ans et 312 Grands Prix en F1, participer au test de jeunes pilotes prévu à Abu Dhabi. La règle unique définie dans le cadre de la saison 2020 chamboulée était de ne convier à ce roulage que des pilotes n'ayant pas pris part à plus de deux courses de F1 dans leur carrière, "sauf autorisation de la FIA". L'instance a donc donné cet accord, tout comme pour Sébastien Buemi du côté de Red Bull et Robert Kubica chez Alfa Romeo.

Cette décision a rendu certaines écuries furieuses, notamment Racing Point, McLaren et Ferrari. La Scuderia pousse d'ailleurs pour que Carlos Sainz puisse y participer malgré le fait d'avoir roulé en 2020, mais les deux autres équipes ont elles depuis longtemps décidé de ne pas disputer le test car elles n'avaient pas à leur disposition de jeune pilote.

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Même s'il s'est montré très agacé par la situation en privé, Otmar Szafnauer, le directeur de Racing Point, a adopté une position diplomatique ce vendredi sur ce que l'équipe compte faire. "Je dois comprendre les règles. J'ai été surpris de voir que Fernando était autorisé à faire des tests, nous devons donc en discuter avec la FIA. Je pense que les règles sont assez claires – c'est un test pour jeunes pilotes et un double Champion du monde qui a presque la quarantaine ou qui est dans la quarantaine n'est pas un jeune pilote pour moi. Je dois d'abord comprendre les règles, puis voir ce que nous allons faire par la suite."

Interrogé sur les commentaires sibyllins de Szafnauer, Cyril Abiteboul a répondu en faisant référence à l'affaire des écopes de freins de la RP20 : "Les jeunes pilotes sont indiqués [dans le règlement], ainsi que de toute personne à qui la FIA accordera une autorisation. Et c'est le droit absolu de la FIA de le faire. Donc si Otmar veut monter un dossier contre la FIA, ce serait assez fort, en gardant à l'esprit que nous savons qu'ils ont une voiture illégale. Nous avons accepté de régler cette affaire [des écopes de freins]. Mais s'ils veulent s'adresser à la FIA maintenant, je trouverais cela assez ironique."

La question du roulage d'Alonso laisse craindre aux autres structures que Renault puisse gagner un avantage sportif, en lui permettant d'avoir une contribution plus importante au développement hivernal. Et Abiteboul ne cache pas l'intérêt de ce roulage. "Pourquoi est-ce nécessaire ? Je veux dire, je vais être très direct. Ce qui est nécessaire, c'est de donner à l'équipe la meilleure plateforme possible pour l'année prochaine."

"Personne n'est là pour autre chose que la performance absolue, et quand les équipes ne sont pas là pour la performance, elles font des choses dans un but commercial, et quand elles le font dans un but commercial, il y a toutes sortes de critiques à ce sujet. Il est clair que nous ne faisons pas cela avec Fernando à des fins commerciales, nous le faisons pour le sport, pour notre propre compétitivité. Et encore une fois, c'est le cas de chaque entité. Nous avons donc été très francs, nous avons été clairs avec la FIA, clairs avec la F1 sur ce que nous faisions."

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Malgré tout, les écuries ne pourront pas se servir de ces essais pour tester des pièces de développement. "Il y a des limites à ce que nous pouvons faire de toute façon", a ajouté Abiteboul. "Franchement, cela fait encore partie de la remise en forme de Fernando."

"Il a été incroyable dans le pilotage de la voiture vieille de deux ans, nous avons fait quatre jours avec. Il aura encore un jour de plus. C'est particulièrement important dans le contexte de l'année prochaine, nous n'aurons que trois jours à partager entre les deux pilotes lors des tests hivernaux. Je sais que c'est la même chose pour tout le monde. Mais là encore, c'est aussi une des raisons pour lesquelles nous avons demandé cela. La FIA a pris le temps d'attendre notre demande, et a donné son accord, mais cela concerne surtout Fernando, plutôt que le développement de la voiture."

Abiteboul a également affirmé que la décision de la FIA avait été encouragée par le fait que le constructeur français s'engageait beaucoup pour les jeunes pilotes.

"Je ne pense pas qu'on puisse nous reprocher de ne pas faire beaucoup pour les jeunes pilotes. Je ne pense pas que beaucoup de constructeurs aient investi la moitié de ce que nous avons investi pour les jeunes pilotes, avec les jeunes de notre Académie que nous soutenons financièrement, et avec nos différentes activités, avec la Formule Renault Eurocup, un championnat dans lequel nous avons investi depuis 50 ans. Plus de 50 % des pilotes de F1 aujourd'hui sont issus des rangs de la Formula Renault Eurocup. On ne peut donc pas nous reprocher de ne pas investir dans les jeunes pilotes."

"Mais oui, cette fois-ci, parce que nous pensons à la saison prochaine, parce que nous avons besoin de sortir de ce qui a été une belle relation avec Daniel [Ricciardo] et que nous voulons nous projeter dans une nouvelle relation avec Fernando, nous demandons cette permission que la FIA a le droit absolu d'accorder, et elle l'a accordée. Donc, c'est comme ça, et les gens doivent simplement faire avec."

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