Renault averti par les commissaires à Portimão

Durant la première demi-heure de la séance, toutes les écuries avaient l'obligation de consacrer leur roulage à des tests pour Pirelli. Dans chaque équipe, un pilote disposait d'un train de pneus prototypes et devait réaliser un long relais, tandis que l'autre pilote était doté de deux trains successifs à utiliser.

Chez Renault, Daniel Ricciardo était le pilote chargé de rouler avec deux trains différents. Mais l'écurie française a inversé par inadvertance les deux pneus avant gauche de ces deux trains. L'Australien a donc effectué ses deux relais avec des pneus avant issus l'un et l'autre de deux prototypes différents. L'erreur a été repérée par les commissaires grâce au système de scannage des pneus. Renault a reconnu avoir fait une erreur, habituellement sanctionnée par le règlement, mais a seulement écopé d'un avertissement puisqu'il s'agissait de pneus de développement et qu'aucun avantage sportif n'a pu être obtenu.

En revanche, ce mélange involontaire va priver Pirelli de données importantes, alors que le manufacturier testait des enveloppes avec une nouvelle construction, en vue d'une possible introduction l'an prochain.

"Malheureusement ce n'était pas très utile car ils ont fait une erreur", a confirmé Mario Isola, directeur de Pirelli F1 interrogé par Motorsport.com. "Sachant quelle était la spécification attribuée à Renault, nous devons exclure ces deux trains de pneus de notre analyse."

"Ça arrive, car les prototypes sont noirs, sans aucune couleur sur les côtés. Avec les pneus de compétition, il y a différentes couleurs qui permettent de voir immédiatement si vous avez trois pneus blancs et un pneu jaune. Les prototypes ont seulement un numéro sur le côté, pas de couleur, donc c'était une erreur. Il est évident que c'est difficile de tirer la moindre conclusion avec ces deux trains de pneus qui ont été mélangés, mais c'est comme ça."

Propos recueillis par Adam Cooper