Renault s’est jeté "à corps perdu dans la course à la performance"

Rémi Taffin, responsable du moteur au sein de l’écurie Renault, est revenu sur les choix du constructeur pour la saison à venir.

Jolyon Palmer, Renault Sport F1 Team RS17

Jolyon Palmer, Renault Sport F1 Team RS17

XPB Images

Jolyon Palmer, Renault Sport F1 Team RS17
Jolyon Palmer, Renault Sport F1 Team RS17 dans les stands
Remi Taffin, directeur technique moteur Renault Sport F1
Jolyon Palmer, Renault Sport F1 Team RS17
Nico Hulkenberg, Renault Sport F1 Team RS17
Nico Hulkenberg, Renault Sport F1 Team RS17
Nico Hulkenberg, Renault Sport F1 Team RS17
Jolyon Palmer, Renault Sport F1 Team RS17
Jolyon Palmer, Renault Sport F1 Team RS17
Jolyon Palmer, Renault Sport F1 Team RS17
Jolyon Palmer, Renault Sport F1 Team RS17
Sebastian Vettel, Ferrari SF70H, devant Jolyon Palmer, Renault Sport F1 Team RS17 et Esteban Ocon, Force India VJM10 out of the pit lane
Jolyon Palmer, Renault Sport F1 Team RS17
Jolyon Palmer, Renault Sport F1 Team RS17
Jolyon Palmer, Renault Sport F1 Team RS17

La nouvelle monoplace d’Enstone frappée du losange a fait parler d’elle par son look résolument agressif et ancré dans la réglementation 2017. Visiblement plus travaillée que la R.S.16, voiture conçue par une structure Lotus exsangue, elle aura la tâche de lancer véritablement Renault dans la course aux avant-postes en F1.

Rémi Taffin, interrogé sur la priorité de l’intersaison du point de vue moteur, un département dont il est responsable, a expliqué : "S’assurer que la suite soit fiabilisée et plus performante qu’en 2016".

"Fin 2015, on avait besoin de changer fondamentalement les choses sur notre façon de penser le moteur, chose qu’on a fait, on a quasiment changé tous les organes. Ça nous a pris énormément de temps, il faut savoir prendre des risques maîtrisés."

Des risques maîtrisés encouragés par l’abandon du système de jetons de développement ? "Non. Autant en 2014 c’était un problème, avec les spécifications figées, ensuite à partir du moment où on a eu les jetons, il y en a eu suffisamment pour faire deux fois un moteur. Fin 2015, ce n’était pas le problème, ça n’a pas remis [cela] en cause."

Un moteur "différent à 95%"

Taffin ne veut pas parler de feuille blanche au sujet de l’unité de puissance qui équipera cette saison les monoplaces Renault, Red Bull et Toro Rosso, malgré des changements très importants. "Ce n'est jamais une feuille blanche parce qu’on se sert toujours de l’expérience que l’on a, notamment des trois premières années."

"Le moteur est différent à 95%. Nous avons fait beaucoup d'efforts pour gagner du poids sur chaque pièce car nous savions qu'il fallait faire un effort de ce côté-là."

"Il y a pas mal de choses que l’on a repensées : l’intégration, […] la façon dont le moteur est installé dans la voiture, et même avant ça, la façon dont les organes sont imbriqués les uns avec les autres, que ce soit les moteurs électriques avec l’ICE [moteur à combustion interne], ou le turbo, ou la batterie."

Le travail effectué lors de l'intersaison est d'autant plus important qu'il va permettre de s’inscrire sur le moyen-long terme. "Ça a été, et ça se verra, revu en profondeur pour gagner […] du temps au tour, pour l’intégration dans le châssis ; on a fait des choix radicaux pour gagner de la masse, et puis on a aussi fait des choix radicaux sur la partie moteur à combustion interne pour justement avoir une plateforme."

"Encore une fois, c’est la première année d’un nouveau moteur pour nous : on a fait un cycle de trois ans, et là on en commence un qu’on espère être le plus long possible. On a déjà en tête les moteurs de 2018 et 2019, donc c’est pour donner un peu de perspective, c'est-à-dire qu’on s’est jeté à corps perdu dans la course à la performance et on sait qu’on en a pour au moins trois ans pour mettre toutes les idées qu’on a en tête dans la voiture."

"Faire ses preuves"

Mais alors, qu’est-ce qui bride Renault dans sa remontée de la hiérarchie ? "C’est le temps : il faut déjà faire ses preuves, il faut développer, il faut commencer à rouler, c’est aussi ça qui nous amène à avoir les meilleures solutions et ensuite on sait très bien que même si on a un plan sur trois ans, il est aménagé. Mais le principal est d’avoir cette vision et c’est ce qui nous permet d’être plus efficaces."

Une efficacité qui passe également par une collaboration qui a pu s’épanouir entre les équipes d’Enstone et de Viry-Châtillon. "Il y a maintenant une quinzaine de mois, on travaillait déjà tous ensemble. Je vois Nick juste à côté de moi, je le connais depuis une quinzaine d’années."

"Le problème était pas de se parler ni d’échanger, la vraie problématique était d’avoir le temps de pouvoir construire sur nos échanges et il nous a bien fallu ces quinze mois pour pouvoir délivrer (sic) cette voiture. Et donc, c’est quoi le fruit [de cette collaboration] ? J’aimerais bien enlever [...] le capot [moteur] de la voiture pour vous montrer, mais ça, ça va arriver dans pas longtemps."

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