Actualités

Le DAS de Mercedes rappelle le mass damper à Renault

Pour Cyril Abiteboul, le DAS de Mercedes à des "gènes communs" avec le mass damper qui fut mis en place par Renault puis banni par les instances.

Fernando Alonso, Renault R26

Sutton Motorsport Images

Dévoilé lors des essais hivernaux d'une saison qui ne débutera pas avant juin dans le meilleur des cas, le DAS de Mercedes a été l'un des principaux sujets de conversation avant que le coronavirus n'engloutisse tout sur son passage. Le dispositif, qui permet de modifier le pincement des roues avant en avançant ou reculant le volant de quelques centimètres, a beaucoup fait réagir, à commencer par les écuries rivales de Mercedes qui ont salué la trouvaille tout en s'interrogeant sur son intérêt, sa légalité ou encore sa sécurité.

Des doutes subsistent encore sur certains de ces différents aspects, d'autant plus qu'en l'absence de réclamation portée devant les commissaires d'un Grand Prix, la certitude quant à la conformité du système ne peut pas être totale. Interrogé sur le sujet dans l'émission "La grille" sur Canal+, Cyril Abiteboul, le directeur général de Renault, avait fait part avant Melbourne de son admiration tout en se montrant interrogatif. "Je trouve que c’est beau, c’est la F1 qu’on aime, c’est de l’innovation, on pousse en permanence."

Lire aussi :

"Et puis il va falloir discuter un petit peu : pour nous, il y a trois ou quatre points de règlement qui ne sont pas complètement clairs. Ceci étant dit, connaissant Mercedes, ils n'ont absolument pas besoin de prendre de risque. S’ils l’ont fait, c’est qu’à mon avis ils sont bordés. Ou alors c’est aussi pour qu’on parle d’eux, et d’ailleurs la preuve ça marche : on parle d’eux. Et on ne le verra jamais en piste quand la légalité pourra être remise en question, compte tenu de l’apport – c’est toujours un équilibre entre le risque et [les avantages]."

Quand il lui a été demandé ce qu'en pensaient les ingénieurs de son équipe, dont James Allison faisait partie, via l'usine d'Enstone, il n'y a encore pas si longtemps, le Français a répondu : "Pour parler d’Enstone, de James Allison, ça fait penser à cette tradition du mass damper […] de 2005 qui a été immédiatement interdit par la FIA. D’ailleurs, on voit des gènes communs dans les équipes mais également des problématiques réglementaires communes. On sait pourquoi le mass damper a été interdit. C’est pour ça qu’on peut se poser quelques questions sur cet aspect-là."

Lire aussi :

Le mass damper était un système simple de "troisième amortisseur" intégré à la monoplace qui servait à limiter les oscillations de la monoplace, de haut en bas et de gauche à droite, la rendant plus stable tout au long d'un tour de circuit et améliorant ses performances. Introduit en 2005, il fut d'abord considéré légal avant d'être interdit courant 2006.

Sur le plan de l'opportunité de développer un tel mécanisme, le Règlement Technique 2021 l'interdisant d'ores et déjà, Renault ne fera pas cet effort. "Je pense que ça apporte quelque chose, mais on en est tellement loin, nous, qu’on ne va pas se mettre dans un tel développement. D’autant que, clairement, ça a été interdit pour 2021."

"La force de Mercedes, c'est le contrôle de l'information"

Esteban Ocon a fréquenté Mercedes pendant près d'un an en tant que réserviste, en ayant notamment beaucoup participé au travail dans le simulateur lors des week-ends de Grand Prix. Mais pour Abiteboul, celui qui est désormais titulaire au sein de Renault n'était sans doute pas au courant. "Les informations qu’il m’a données, c’est qu’il n’en avait pas connaissance. Je pense que la force de Mercedes, c’est la capacité de contrôler l’information, y compris en interne."

Lire aussi :

"C’est même une chose sur laquelle, nous, on a à progresser. On a une culture très française, très inclusive – on partage tout avec tout le monde. Ça fait partie de cet esprit d’équipe que les gens cherchent. La force de Mercedes est d’avoir un esprit d’équipe mais avec une ségrégation de l’information qui est absolument extraordinaire. Moi je veux bien croire que, sachant qu’Esteban pouvait partir, il n’ait pas été impliqué dans le développement de ce dispositif."

Rejoignez la communauté Motorsport

Commentez cet article
Article précédent Vers une fin de saison en janvier et des GP sur deux jours ?
Article suivant Retours manqués : ce qu'Alonso devra garder en tête s'il revient

Meilleurs commentaires

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Abonnez-vous gratuitement

  • Accédez rapidement à vos articles favoris

  • Gérez les alertes sur les infos de dernière minute et vos pilotes préférés

  • Donnez votre avis en commentant l'article

Motorsport Prime

Découvrez du contenu premium
S'abonner

Édition

France