Renault en F1 - La même philosophie de Carlos Ghosn qu'en 2005-2006

Le Grand Prix de Monaco est la manche du calendrier F1 attirant le plus d’attention politique et médiatique.

Le Champion du Monde de F1 2006 Fernando Alonso célèbre avec des membres de Renault F1 Team

Photo de: LAT Images

Carlos Ghosn, Président de Renault
Le Champion du Monde 2006 de F1 Fernando Alonso remercie le Renault F1 Team à l'usine d'Enstone
La carrosserie de la Renault F1
Flavio Briatore,sur un yacht
Fernando Alonso, McLaren
Conférence de presse de la FIA: Kimi Räikkönen, Fernando Alonso, Michael Schumacher, Scott Speed et Nico Rosberg
Le Champion du Monde de F1 2006 Fernando Alonso célèbre
Les fans après la course
Podium:le vainqueur Fernando Alonso avec Giancarlo Fisichella et Frederic Lom
Fernando Alonso

Il est donc logique qu’il s’agisse de l’endroit où se pressent bien souvent les grands patrons des marques investissant des dizaines de millions dans le sport, quand ceux-là ne doivent choisir qu’un de leurs rares déplacements dans le paddock.

Lieu de B to B privilégié également pour tout ce qui concerne la mise en place de deals commerciaux, Monaco est régulièrement le théâtre de grandes réunions entre les puissants du sport, et l’on y voit aussi les managers commencer à mettre sur la table (en acajou des yachts !) les questions de transferts de pilotes ou deals de motorisation.

Le message de Carlos Ghosn inchangé depuis une décennie

Au cours de sa précédente ère en F1, Renault prenait donc le Grand Prix de Monaco très au sérieux et celui-ci servait de tribune à Carlos Ghosn pour faire passer ses messages importants. Tout d’abord, le team avait à cœur de faire savoir que son succès était collecté avec des ressources bien moindres par rapport à celles mises sur la table par un top team comme Ferrari, Williams, Toyota, BAR-Honda ou McLaren, qui dépensaient sans compter.

NOSTALGIE : Plus de 20 000 images de la saison 2006

"Ce qui est important est la performance. Nous sommes guidés par la performance, c’est tout", assénait ainsi l’icône du Losange. "Le budget ne vient pas en premier, avec l’équipe me disant ensuite quel type de performance ils peuvent obtenir pour ce montant", poursuivait celui qui tenait à rendre clair le fait que les objectifs demeuraient les objectifs. En 2006, il n’était autre question que de défendre les deux couronnes mondiales 2005 collectées avec Fernando Alonso. En 2016, Frédéric Vasseur a bien compris l'application du message du patron : seul l'objectif final compte.

"Les gens les plus doués utilisent des budgets plus faibles pour de meilleurs résultats", poursuivait Ghosn, que l'on voit aussi arpenter le paddock de la Formule E, très important d'un point de vue stratégique pour le Losange. "Je suis très fier de notre équipe, qui a probablement l’un des plus petits budgets. Ce n’est pas quelque chose dont nous devrions avoir honte ; il faut en être fiers. Je serais embarrassé d’avoir le plus grand budget et pas de résultats." Une référence directe à Toyota, alors premier constructeur mondial, dont l’aventure F1 ne se passait pas comme souhaité.

Les manettes laissées à ceux qui savent ce qu'ils font

Ghosn tenait par ailleurs à faire savoir que l’implication de Renault en F1 était avant tout celle du groupe, et pas une lubie de quelques dirigeants jouant aux maîtres de l’équipier mondial.

"Quand Renault est in, on est in. On ne reste pas assis derrière le grillage. Nous sommes en F1 et restons en F1. Le team se bat au plus haut niveau. Flavio [Briatore] et l’équipe font un superbe travail. La question est de savoir comment Renault doit utiliser ce succès pour la marque. Ce n’est pas le problème de Flavio, c’est celui de Renault."

Ghosn avait il y a dix ans des mots très similaires, pour ne pas dire identiques, à ceux prononcé cette année lors du retour en F1, quand la presse lui demandait déjà si Fernando Alonso pourrait redevenir un pilote Renault en 2017 ou au-delà. La réponse est claire : le dirigeant se mêle du business du Losange ; à ceux qui détiennent les manettes de l’équipe de choisir la direction à prendre pour mener à bien le projet établi clairement sur la durée, avec les moyens choisis par Enstone. Le tout sans interventionnisme.

"Je peux leur donner mon opinion sur qui pilotera l’auto l’an prochain, mais je ne suis pas certain que je le ferai car je ne suis pas la meilleure personne à qui le demander. J’ai pleinement confiance en eux."

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