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Renault - Le nouveau V6 pouvait rapporter 2 dixièmes à Austin

Alors que les situations de Red Bull et Renault ne sont pas éclaircies pour 2016, la question de l’utilisation de la nouvelle version du moteur fourni par le motoriste s’est posée, les deux parties préférant ne pas prendre de risques.

Une Red Bull RB11 est préparée dans les stands

Photo de: XPB Images

Red Bull Racing, Renault Sport F1
Remi Taffin, Renault Sport F1
Red Bull Racing RB11
Remi Taffin, Renault Sport F1 et le Dr Helmut Marko, Red Bull
La Red Bull RB11 de Daniel Ricciardo dans les stands
Un employé de Renault Sport F1

Rémi Taffin, le directeur des opérations de Renault, s’est exprimé au sujet de l’évolution de l’unité de puissance mais aussi de son utilisation par Red Bull au micro de Canal+.

"De façon très simple, on a utilisé 11 des 12 jetons", a-t-il expliqué. "Il y a plus de puissance, c’est disponible à Austin. On avait décidé de ne pas l’introduire dès les EL1, il faut un certain temps pour l’appréhender."

Il admet que cette nouvelle mouture du bloc V6 turbo hybride ne sera pas utilisée à l’occasion du Grand Prix des Etats-Unis : "On préfère très honnêtement attendre un peu pour l’introduire en course. Pour ce week-end, on risque de ne pas le voir car c’est une évolution, quelque chose de très différent, et il faut l’utiliser dès les EL1. Il y a 10 places de pénalité donc il faut quand même un gain à la clé qui soit suffisant. Compte tenu des conditions et des ajustements à faire, on a fait ce choix avec Red Bull."

Le Français a ensuite chiffré l'amélioration des performances par rapport au bloc actuel : "L’ordre de grandeur est de 2 dixièmes. Le moteur préfigure ce qui sera utilisé l’année prochaine. Mais il y a un potentiel qui n’est pas encore extrait. Ces 2 dixièmes correspondent à ce qu’on peut gagner actuellement."

Red Bull et Renault préfèrent ne pas prendre de risques en utilisant à Austin une spécification qui n’a pas encore été testée en piste, d’autant plus si la pluie perturbe l’ensemble du GP.

"Les décisions sont toujours prises d’un commun accord. On aimerait bien sûr le voir en piste, mais ce week-end je crois que la bonne décision est de faire ce qu’on fait, avec une spécification qu’on connaît et qu’on maîtrise. Avec les conditions, ce n’est pas un mauvais choix."

Concernant l’évolution en elle-même, elle constitue un avant-goût de 2016 assure Taffin, alors que la situation de la marque au Losange reste elle aussi brumeuse : "Il est possible d’utiliser le 12e jeton d’ici la fin de l’année, mais 11 suffisaient pour ce que l’on avait à introduire. C’est un signe de la part de Renault, pour montrer que l’on continue à travailler."

"Ça préfigure de ce que l’on aura l’année prochaine. Ça nous aide pour l’an prochain. Si on peut l’utiliser dans deux ou trois courses, ce sera peut-être mieux que 2 dixièmes. Si je résume : on peut gagner 2 dixièmes ici, mais on pense qu’il y a beaucoup plus que ça dans ces 11 jetons utilisés."

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