Renault : "Pas d'obstacle" devant Kubica pour un retour en F1

Renault assure qu’il n’y a pas d'"obstacle évident" pouvant empêcher Robert Kubica d’effectuer un retour en Formule 1 la saison prochaine, à en croire les résultats de ses tests menés récemment avec l’équipe.

Le Polonais a réalisé un second test avec le team franco-anglais sur le tracé du Paul Ricard cette semaine. Après une première journée lors de laquelle Renault avait concocté un programme varié, similaire à celui de n’importe quel test, et avec Sergey Sirotkin comme point de référence, c’est cette fois une véritable évaluation de performance qui aurait été menée par le team d’Enstone.

Une nouvelle fois, Kubica a roulé avec une auto sur laquelle l’une des seules modifications apportées concernait le volant, avec l’apposition des deux palettes de montée et descente en rapports du même côté du volant afin de limiter certains mouvements de poignet encore engourdis pour le pilote gravement accidenté en rallye en 2012.

Ne pas mettre la charrue avant les bœufs

En dépit de ces tests répétés, qui ont été complétés par des séances de simulateur à l’usine, Cyril Abiteboul, directeur d’équipe, ne cesse d’utiliser une rhétorique très prudente au moment de commenter le fait de savoir si Renault cherche réellement à envisager Kubica comme l’un de ses propres pilotes en 2018 ou non.

Le Français avoue du bout des lèvres que plus rien ne fait obstacle à Kubica en vue d’un retour en tant que titulaire F1 en ce qui concerne ses aptitudes physiques.

"Je ne le dirais pas comme ça, parce que je ne veux pas dire oui ou non. Ce n’est pas comme un test que l’on passe avec un examen. Mais nous n’avons pas constaté d'obstacle."

Le facteur limitant l’assurance d’Abiteboul à se prononcer plus fermement tient bien entendu au fait que les essais réalisés par Kubica l’ont été au volant d’une monoplace de spécification 2012, très différente de l’actuelle génération de monoplaces turbo hybrides, qui suscitent des contraintes physiques plus remarquables, et imposent de nombreuses opérations sur le volant, et donc une mobilité des mains accrue.

"Tester dans ces circonstances et tester dans une auto moderne est quelque chose de totalement différent", rappelle Abiteboul. "Une nouvelle fois, il s’agit d’une situation complexe. Nous ne le faisons pas pour des relations publiques, même si l’on constate que cela crée beaucoup d’attentes des médias et d’attention. Ce n’est pas ce que nous faisons. Nous nous préoccupons beaucoup plus de Robert", poursuit celui qui a cependant fait venir le Polonais sur le Festival de Goodwood au volant d'une monoplace jaune et noir.

À l'heure où tout le monde désire savoir si Kubica peut revenir en F1, et en particulier chez Renault, la prudence reste de mise.

"Ce que je peux vous dire est qu’il est toujours rapide, toujours constant et de manière encore plus importante, qu’il a cette énergie, cette passion et cet enthousiasme qu’il a toujours eus.
Il est encore trop tôt pour parler de la prochaine étape, et je ne veux pas faire monter les spéculations. Actuellement, l’énergie se porte sur le fait d’extraire le meilleur du line-up et du package dont nous disposons. Ensuite, il s’agira de penser à 2018 au moment opportun, et ça n’est pas maintenant".

Avec Jonathan Noble