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Renault : Pas de promesses "folles" pour attirer Alonso

Depuis son retour en Formule 1 en tant que constructeur à part entière, Renault Sport F1 Team construit un projet visant à retrouver le titre mondial à long terme.

Le Champion du Monde de F1 2006 Fernando Alonso célèbre avec des membres de Renault F1 Team

Photo de: LAT Images

Jarno Trulli et Fernando Alonso
Adrian Fernandez, Tom Anderson et Shinji Nakano
Giancarlo Fisichella et Fernando Alonso avec la nouvelle Renault R26
Nico Hulkenberg, Renault Sport F1 Team RS17, devant Fernando Alonso, McLaren MCL32
Cyril Abiteboul, directeur général Renault Sport F1
Cyril Abiteboul, directeur général Renault Sport F1 Team
Jolyon Palmer, Renault Sport F1 Team RS17
Jolyon Palmer, Renault Sport F1 Team RS17, Fernando Alonso, McLaren MCL32
Cyril Abiteboul, directeur général Renault Sport F1 Team
Nico Hulkenberg, Renault Sport F1 Team RS17
Nico Hulkenberg, Renault Sport F1 Team
Nico Hulkenberg, Renault Sport F1 Team RS17

Pour ce faire, le duo de pilotes joue forcément un rôle crucial. Après avoir recruté Kevin Magnussen aux côtés de Jolyon Palmer pour 2016, Renault a fait confiance à Nico Hülkenberg pour devenir le fer de lance de l'équipe cette saison aux côtés de l'Anglais.

Un meilleur pilote pourrait-il toutefois être disponible ? Au sein d'une écurie McLaren-Honda en grande difficulté, Fernando Alonso est de plus en plus frustré. Après trois ans sans podium, le double Champion du monde pourrait rejoindre, selon les rumeurs, le losange, qui l'a porté jusqu'au sacre en 2005 et en 2006.

Renault n'a toutefois pas l'intention de faire de fausses promesses à son ancien pilote pour l'attirer de nouveau dans ses rangs. L'écurie d'Enstone n'a marqué que deux points lors des trois premiers Grands Prix de la saison, et il sera donc forcément compliqué de jouer la victoire l'an prochain, à moins d'une progression fulgurante.

"Je ne suis pas là pour signer un coup d'éclat ponctuel, je ne vis pas dans le passé," déclare Cyril Abiteboul, directeur général de Renault F1, pour Motorsport.com, lorsque nous lui demandons si l'équipe est prête pour un pilote comme Alonso en 2018.

"J'ai commencé à travailler en F1 quand Flavio [Briatore] et Fernando étaient ensemble dans ce groupe à Enstone, donc cette période me touche émotionnellement. Mais de la même manière, les circonstances ont changé. Il faut donc un line-up final qui sera le bon pour l'avenir."

"Je ne pense pas que l'an prochain, nous serons en position de nous battre pour le championnat. Il nous faut donc un pilote qui peut nous soutenir dans cette bataille ultime pour le championnat, mais qui soit prêt à attendre le temps qu'il faudra pour que ça vienne."

Vers une "formule de pilote"

Malgré l'approche prudente d'Abiteboul, le Français est conscient qu'il faudra disposer de pilotes redoutables pour jouer les premiers rôles à l'avenir. Le recrutement de Hülkenberg, qui dispose d'un contrat sur le long terme, est certainement un premier pas en ce sens.

"Il n'y a pas de pilote qui vous fera passer du Groupe 2 au Groupe 1, c'est certain", poursuit-il. "Mais quand vous êtes dans le Groupe 1, attendez quelques courses, attendez peut-être un an et la stabilité de la réglementation. Alors le moindre détail comptera."

"Je pense que nous nous dirigeons vers une formule de pilote plutôt qu'une formule d'équipe/voiture, après un peu de stabilité. Si l'on étudie la situation, si l'on étudie notre développement, nous espérons être en position de faire partie des top teams dans deux ans."

"La réglementation sera alors stabilisée, et tout le monde aura plus ou moins convergé [vers le même design]. À ce moment-là, ce sera crucial, ce sera d'une importance capitale d'avoir un pilote capable de faire ce genre de contribution ultime pour être le meilleur."

"Ce sera important, et nous avons l'intention de jouer un rôle là-dedans. Mais nous n'avons pas l'intention de faire des choses folles, parce que nous connaissons notre situation et nous devons nous projeter dans le temps."

Évaluer le duo actuel

Si négociations il y a, celles-ci n'aboutiront certainement pas prochainement, puisque Fernando Alonso et McLaren ne vont pas tenir de discussions pour 2018 avant cet été.

Renault compte de toute façon prendre le temps d'évaluer ses pilotes actuels. Jusqu'à présent, Nico Hülkenberg a marqué les deux seuls points de l'équipe et a constamment battu son coéquipier Jolyon Palmer, en qualifications comme en course.

"Il faut être juste envers notre duo de pilotes ; je dois voir à quel point ils sont performants", estime Cyril Abiteboul. "La saison vient tout juste de commencer, donc je ne veux rien dire par rapport à un pilote en particulier. Ça, c'est le premier élément."

"Ensuite, je pense qu'il est très important d'être synchronisé entre les pilotes, entre les attentes en matière de potentiel et le potentiel du package équipe/voiture, car il ne sert à rien d'avoir un pilote qui soit très frustré par la situation."

"Avec Nico [Hülkenberg], notre programme est désormais sur le long terme et nous comprenons où nous allons. Nous avons toujours été très transparents quant à notre situation pour cette année, mais il sait aussi ce que nous faisons afin d'être dans une meilleure situation pour les années à venir. Nico est à un stade de sa carrière où il est capable de se projeter dans l'avenir. C'est quelque chose qu'il faut prendre en compte."

Propos recueillis par Jonathan Noble

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