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Renault a réalisé le besoin de se remanier après le GP de France

Assumant ses responsabilités, Cyril Abiteboul est revenu dans le détail sur la restructuration annoncée de son département aéro et sur les événements qui ont provoqué de telles décisions.

Nico Hulkenberg, Renault F1 Team R.S. 19

Nico Hulkenberg, Renault F1 Team R.S. 19

Andy Hone / Motorsport Images

Renault a annoncé la semaine dernière une importante restructuration de son département aérodynamique, avec l'arrivée à sa tête de Dirk de Beer, ancien de chez Williams et Ferrari. Le Losange a également officialisé le recrutement de Pat Fry, ingénieur reconnu qui prendra ses fonctions en 2020 à Enstone. Avec ces changements, la couleur est annoncée pour l'avenir, après une saison 2019 qui a déçu concernant la conception du châssis. Directeur général de l'écurie française, Cyril Abiteboul est revenu sur ce remaniement très réfléchi, qu'il a initié dès le mois de juin dernier lorsqu'il a pris conscience des difficultés réelles de l'équipe. 

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"Vous vous souvenez peut-être que j'étais un peu optimiste au début de la saison", concède Abiteboul auprès de Motorsport.com"J'ai parlé des attentes, pas en termes de résultats car je n'ai jamais dit que nous allions faire un podium ou des choses folles, mais pour moi il y a eu une étape marquante qui a été le Grand Prix de France. Nous étions supposés venir avec un certain nombre d'améliorations, mais ça ne s'est pas passé comme nous le voulions, et pour moi c'était un tournant. Ensuite nous avons dû analyser et nous adapter. C'est pour cela qu'entre le Grand Prix de France et aujourd'hui, il y a eu une mauvaise période, car entre le moment où l'on prend une décision et celui où l'on peut la mettre correctement en place, il faut du temps."

"N'oubliez pas non plus la situation contractuelle de certaines personnes. Ils ont des contrats de deux ou trois ans, donc si vous les voulez il faut attendre ou aller voir ailleurs. C'est l'une des difficultés auxquelles nous avons fait face dans le redressement de notre équipe. Mais ce n'est pas parce que c'est long et que ça prend du temps que nous ne devrions pas le faire. Nous l'avons fait. Nous l'avons annoncé et c'est important de donner une dynamique supplémentaire, car j'ai pu voir avant l'été que la saison allait être longue et difficile."

Un travail de longue haleine

Cyril Abiteboul, directeur général, Renault F1 Team

Le travail long et peu perceptible de l'extérieur pour remanier une écurie oblige Renault à vivre avec une pression extérieure accrue, et avec les interrogations récurrentes des observateurs. Cependant, Cyril Abiteboul insiste sur les décisions cruciales qu'il fallait prendre afin d'assurer l'avenir à plus long terme. 

"Lorsque l'on annonce une restructuration du département aéro, c'est quelque chose sur quoi on a travaillé pendant de semaines", insiste-t-il. "Ce n'est pas quelque chose que l'on fait après des circonstances décevantes comme au Japon. [En F1] les bas sont très bas, et parfois il y a un écart entre ce qui se passe en coulisses et ce que les gens voient. Mais on est toujours responsable de ce que les gens voient, pas obligatoirement de ce que l'on fait, et j'imagine que c'est l'une des difficultés auxquelles nous devons faire face dans ce monde."

"C'est la difficulté de la perception, mais je pense que nous devons rester stables, concentrés sur ce que nous faisons, sur les décisions que nous prenons et que nous devons prendre. Il faut aussi avoir confiance en soi, et ce n'est en fait pas mon point fort. Mais c'est pourquoi nous grandissons tous. Je grandis, Marcin [Budkowski] grandit dans son rôle, et Rémi [Taffin] dans le sien. Nous grandissons tous ensemble et c'est très chouette à voir."

Le principal objectif pour Renault en 2019 était de confirmer sa quatrième place au championnat constructeurs, ce qui paraît désormais peu probable compte tenu de l'avance prise par McLaren à deux Grands Prix de la fin. En dépit de cet échec, Cyril Abiteboul veut retenir des points positifs. 

"Il y avait un certain nombre d'objectifs", rappelle-t-il. "L'un d'eux était de réduire l'écart avec les premiers, et l'un était de consolider la quatrième place. Nous ne consoliderons pas cette quatrième place, mais si l'on analyse l'écart avec les top teams, nous réalisons cet objectif. L'année dernière, nous étions à plus de deux secondes de la pole [à Austin], et maintenant nous sommes à 1"4. Donc ça se réduit. Cela peut être en partie dû à la réglementation, mais également aux progrès. Il y a donc de la lumière au bout du tunnel. C'est dur. La F1 nous met tous à l'épreuve, collectivement et individuellement, mais nous renverserons la situation, je suis confiant. Et ce sera plus savoureux lorsque ça arrivera."

Propos recueillis par Jonathan Noble  

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