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Pour Renault, la règle sur les aides au pilotage est "inadaptée"

Cyril Abiteboul, directeur général de Renault, estime que la règle sur l'interdiction des aides au pilotages est "inadaptée aux F1 modernes".

Daniel Ricciardo, Renault F1 Team R.S.19

Daniel Ricciardo, Renault F1 Team R.S.19

Simon Galloway / Motorsport Images

Suite au Grand Prix du Japon, les deux pilotes Renault ont été disqualifiés. Il a en effet été jugé qu'un dispositif gérant la répartition du freinage sur un tour, et qui avait été instauré au moins depuis 2015, contrevenait au Règlement Sportif, en son article 27.1, qui dispose que "le pilote doit piloter la voiture seul et sans aide", tout en étant en lui-même respectueux du Règlement Technique.

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Cependant, pour Cyril Abiteboul, cette règle autorise une trop grande subjectivité dans l'interprétation de ce qui peut constituer ou non une aide au pilotage, surtout à une époque où les monoplaces sont remplies de systèmes électroniques qui, par essence, assistent les pilotes. Même si le dirigeant français a accepté la sanction qui a frappé ses troupes, il souhaite que le sujet soit pris en compte par la Formule 1 dans le cadre de la refonte réglementaire de 2021, même si à l'heure qu'il est il n'a fait l'objet d'aucune réécriture dans les premières versions dévoilées.

"Peut-être que nous devrions saisir l'opportunité des règlements 2021 pour moderniser cet article qui, à mon avis, est inadapté aux F1 modernes. Si nous vivons dans un monde qui est juste basé sur la spéculation, sur l'imagination, vous pouvez porter réclamation contre l'écurie et essayer d'avoir accès à sa propriété intellectuelle. Cela peut créer un dangereux précédent, de mon point de vue. [Je] pense à la réglementation financière, où toutes sortes de réclamations pourraient être initiées par des équipes qui veulent se confronter à une autre."

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Le Losange a renoncé à faire appel de la décision des commissaires de Suzuka et souhaité plutôt "alimenter le débat" sur la question. "Je préfère avoir ce débat avec vous les gars [les médias] également, plutôt que dans le contexte d'une Cour d'Appel Internationale, avec des commissaires, avec des parties intéressées qui peuvent se joindre à la réclamation, exprimer un point de vue et aussi obtenir un accès à notre propriété intellectuelle. Nous ne voulons pas ça. Et également, franchement, ce que je veux, c'est me concentrer sur ma propre organisation, sur des processus qui devraient être un peu renforcés concernant les tests de légalité."

Au-delà de l'aspect général de ce débat, Abiteboul estime que la façon dont la réclamation a eu lieu et la réponse de la FIA sont allées contre la procédure habituelle. "Ce qui se passe [normalement] c'est que l'équipe qui a fait la demande [d'utilisation d'un concept] et reçu une réponse négative peut demander à ce que la FIA transforme cela en une directive technique, ce qu'ils n'ont pas fait. Ou ils peuvent demander à la FIA de se pencher spécifiquement sur une équipe s'il y a de la spéculation sur le fait que nous utilisons le même système, ce qu'ils n'ont pas fait. Au lieu de ça, ils ont essayé de porter réclamation lors d'une course ou d'un GP pour que nous soyons disqualifiés, ce qui est complètement différent."

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