Renault n'a "pas toutes les réponses" pour Kubica

Dans la foulée du Grand Prix de Hongrie, Robert Kubica a participé aux essais privés à Budapest avec Renault, prenant pour la première fois le volant d'une F1 2017. Le Polonais a impressionné lors de ce test, mais le constructeur français estime que tous les doutes ne sont pas encore dissipés avant d'envisager d'en faire un candidat pour un baquet de titulaire. Idéalement, l'équipe d'Enstone aimerait réaliser de nouveaux essais.

"Nous avons dit que nous voulions être extrêmement méthodiques et analytiques quant à la manière dont nous abordions les choses avec Robert", rappelle Cyril Abiteboul, directeur général de Renault Sport Racing. "Ce n'était pas un exercice de communication, c'est quelque chose que nous prenons très au sérieux et nous essayons de laisser les émotions de côté. Nous n'avons pas toutes les réponses que nous voulions potentiellement avoir lors du test, après ces essais, et en plus de ça, la F1 est très restrictive en matière d'essais que l'on peut faire. Dans un monde parfait, nous voudrions faire davantage de tests de ce type pour voir s'il peut courir à nouveau au niveau que lui et nous voudrions. Ça pourrait être possible ou non, nous verrons."

Un retour qui "doit avoir du sens"

Parmi les incertitudes que Renault aimerait lever davantage, il y a la manière dont Robert Kubica serait capable de s'adapter à différents scénarios de course, tels que des changements climatiques, ou encore à la bousculade du premier virage après le départ. Autant de choses qu'il n'a pas connues depuis très longtemps.

"Tester de manière isolée, lors d'essais privés, avec une voiture, en contrôlant les relais, sans pluie, sans action au premier tour… Tout ceci doit être pris en compte dans la décision de continuer ou non", insiste Abiteboul. "Je ne veux pas aller plus loin là-dedans. Je ne veux pas créer de spéculation. Je ne veux pas dire que l'équipe aura l'obligation d'aller plus loin car il y a un intérêt et une volonté de voir Robert revenir. Nous voudrions tous que Robert revienne, mais ça doit avoir du sens."

Le temps joue néanmoins contre Renault, à l'heure où l'échiquier 2018 commence à prendre de plus en plus forme. En une semaine, Ferrari et McLaren ont respectivement confirmé Kimi Räikkönen et Stoffel Vandoorne. 

"Le marché a commencé à bouger avec les différentes annonces cette semaine chez Ferrari et McLaren, et je m'attends à d'autres annonces", admet Cyril Abiteboul. "Donc nous ne déciderons pas nous-mêmes dans notre coin. Ça doit suivre le timing de tous les pilotes."