La Renault R.S.20 fera l'objet d'un "développement agressif"

Pas de révolution mais une évolution assortie d'un changement de concept aérodynamique : c'est en substance ce qu'il faut retenir des grandes lignes de la monoplace au Losange pour la saison 2020.

Renault R.S.20

Renault R.S.20

Renault

L'absence de présentation d'une monoplace à proprement parler n'a pas empêché les dirigeants de l'écurie Renault d'évoquer la R.S.20. Celle-ci est "en pièces et fait route vers Barcelone" comme l'a précisé Cyril Abiteboul, et il faudra donc se contenter de quelques visuels partiels avant de la découvrir véritablement. Dans une semaine tout juste, Daniel Ricciardo et Esteban Ocon débuteront le programme d'essais hivernaux en Catalogne, au volant d'une monoplace qui se veut "une évolution de la R.S.19", comme l'a détaillé Marcin Budkowski.

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Ce dernier, directeur exécutif de l'équipe à Enstone, s'est employé à justifier ce choix qui, il l'admet, peut surprendre au vu des performances en dents de scie réalisées par Renault en 2019. Reconnaissant un "développement un peu décevant" lors de la précédente campagne, il assure que de nombreuses leçons ont été tirées.

"On s'est remis en question, on a analysé toutes les forces et les faiblesses, de la voiture comme de l'organisation", promet Budkowski. "Pour la R.S.20, on a pris le parti assez tôt de faire une évolution de la R.S.19 de l'année dernière. Ca peut sembler un peu contradictoire en raison de nos performances, mais c'était surtout pour deux raisons. La première était de pouvoir se focaliser sur le fait de résoudre les faiblesses de la R.S.19 et d'aller vraiment chercher la performance en travaillant sur les domaines les plus faciles sans devoir tout reprendre de zéro. C'est aussi en raison de la stabilité réglementaire. En 2021 on a une révolution technique, probablement la plus grande de la F1 moderne, et ça nous a donc permis de nous protéger."

"Ceci étant dit, la voiture de 2020 est quand même fondamentalement un changement de concept aérodynamique et il y a aussi énormément de travail sur la partie mécanique et suspensions. L'objectif est de permettre aux pilotes d'en tirer tout le potentiel plus facilement, car c'est une problématique que l'on avait en 2019. Il fallait aussi éviter le plafonnement du développement comme l'an dernier. On n'aura pas tout dès Barcelone, il y aura certaines choses qui arriveront en deuxième semaine, puis au premier Grand Prix. Ce sera un développement agressif."

La fiabilité moteur "dans le collimateur"

Renault R.S.20

La remise en cause a également eu lieu à Viry-Châtillon pour faire évoluer dans le bon sens l'unité de puissance RE20. Celle-ci a donné entière satisfaction sur le plan de la performance, mais "au prix d'une fiabilité plus que précaire" selon les mots de Cyril Abiteboul. Il était donc essentiel de corriger ces défauts, notamment pour éviter de vivre un début de saison identique à celui de l'année passée.

"Les plans sont assez simples, ils ont été dressés comme d'habitude en avance car il faut à peu près 18 mois pour développer un moteur", rappelle Rémi Taffin, directeur technique moteur. "Il est vrai que le RE20 devait être le petit frère du RE19. Le bon côté, c'est que le palier en performance qu'on imaginait faire a été fait, et bien sûr ce que l'on aurait aimé faire, c'est maintenir la fiabilité. On a travaillé cet hiver pour atteindre cet objectif en 2020 et ça a nécessité beaucoup d'efforts à Viry-Châtillon. Le niveau de fiabilité a été dans le collimateur, c'était notre cible."

"Il faut aussi rappeler que la puissance n'est pas tout, c'est bien sûr important pour faire des résultats sur des circuits comme ceux que l'on a cités. Mais c'est aussi important d'avoir un moteur qui permet d'avoir la meilleure voiture. C'est également quelque chose sur quoi on s'est concentré car c'est important de faire en sorte d'avoir le meilleur moteur, et on a déjà démontré par le passé que le meilleur moteur n'était pas forcément le plus puissant. Et puis, dernière chose, on a eu aussi l'an dernier des pénalités et c'est là aussi quelque chose qu'on a beaucoup travaillé, la longévité des moteurs. J'espère qu'on pourra donner à nos deux pilotes le temps d'être fatigués pendant tous ces Grands Prix !"

Propos recueillis par Léna Buffa  

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