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Renault souffre encore des décisions de Briatore, affirme Abiteboul

Cyril Abiteboul porte un regard analytique sur le léger retard qu'accuse encore Renault au niveau de son unité de puissance, malgré un regroupement général du niveau de performance des quatre motoristes en Formule 1.

Flavio Briatore

Flavio Briatore

Sutton Motorsport Images

Renault avait mal négocié le tournant des moteurs V6 turbo hybrides en 2014 après avoir remporté tous les titres en jeu lors des quatre saisons précédentes avec son partenaire Red Bull Racing. Manque de puissance, de fiabilité : la relation avec le constructeur au taureau a tourné au vinaigre, et les deux parties se sont séparées fin 2018 malgré les progrès notables du Losange sur cette période.

D'après Cyril Abiteboul, directeur de Renault F1 Team, cette situation était la conséquence directe de décisions prises par l'ancien team principal Flavio Briatore, en poste tout au long des années 2000, qui avait notamment eu l'intention de fermer l'usine moteur de Viry-Châtillon – mais aussi la conséquence d'un manque d'investissement sur les nouvelles unités de puissance par rapport aux groupes propulseurs V8 précédemment utilisés.

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Lorsque F1 Racing évoque le divorce entre Renault et Red Bull, et cette relation qui s'est détériorée dès 2014, Cyril Abiteboul (alors team principal de l'écurie Caterham F1) prend ses distances : "J'avais des raisons de quitter Renault [pour rejoindre Caterham en 2012]. Je voyais notamment que les choses n'allaient pas dans la bonne direction : nous n'investissions pas suffisamment et n'étions pas assez prompts à recruter les bonnes personnes. Nous étions tellement concentrés sur la dernière période du V8 – car ça s'était grandement compliqué avec les échappements soufflés – que nous ne travaillions pas sur l'avenir. Et c'était une erreur majeure."

Cyril Abiteboul, directeur général, Renault F1 Team

"Donc oui, début 2014, il y a eu problème sur problème. J'étais client à l'époque [via Caterham-Renault], et je peux vous dire depuis mon point de vue que Renault était très en retard dans la compréhension de tout ce concept et dans l'exécution du produit. Red Bull s'était habitué au succès et aux primes financières, et ça n'a pas duré."

"Mais critiquer dans les médias ne résout pas le problème. Le problème était un énorme sous-investissement dans la technologie et dans les ressources humaines, ce depuis le gel moteur de 2007. Désolé de remonter si loin, mais c'est la réalité. Flavio voulait fermer Viry et m'a envoyé parler à une autre écurie pour voir si nous pouvions leur acheter un moteur."

Mercedes faisait pression en faveur d'une réglementation qui serait compatible avec [son] travail. C'est très malin !

Cyril Abiteboul

"Mercedes, à ce moment-là, se diversifiait, entreprenait des tâches supplémentaires, menait des recherches sur des technologies qui, un jour, allaient devenir pertinentes en F1, tout en faisant pression en faveur d'une réglementation qui serait compatible avec ce travail. C'est très malin ! Ce que nous voyons aujourd'hui est le résultat de décisions prises par Mercedes en 2007."

"Dans une certaine mesure, je peux comprendre la frustration de Red Bull. Mais c'est arrivé à un stade où ce n'étaient pas simplement des critiques envers notre produit mais des critiques envers notre marque, et pour nous, c'en était trop."

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