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Rétro GP de France – Le coup de gueule de Prost contre l’immobilisme français (2/2)

En ce début de semaine, l'hypothèse d'un retour du Grand Prix de France en 2015 a refait surface avec le projet de Magny-Cours

En ce début de semaine, l'hypothèse d'un retour du Grand Prix de France en 2015 a refait surface avec le projet de Magny-Cours. Rien n'est encore fait, et depuis la dernière édition en 2008, les obstacles ont été nombreux autour des différents projets.

« Il y avait une superbe opportunité de faire revenir la F1 l’an dernier, à l’époque des élections régionales », regrettait Alain Prost en 2010, conscient du fait que les espoirs de voir la France revenir au calendrier étaient proches du néant par la suite. « Flins était un site exceptionnel, avec un vrai projet, un vrai business plan, et pouvait faire taire le critiques de la F1, qui ne s’y serait produite que 8 heures dans l’année ». Le projet de Flins comprenait en effet un technopole tournant à l’année, un site de recherche universitaire dans l’ingénierie mécanique créant de nombreux emplois, et des solutions de développement durable permettant de réduire l’empreinte négative de l’organisation d’un Grand Prix de F1.

« Il y avait un réel programme pour l’utilisation du circuit, avec un avantage économique et social », poursuivait Prost. « Il y aurait eu 100 000 personnes de plus à proximité de Paris. Tout le monde était enthousiaste, particulièrement Bernie Ecclestone. Mais le projet a été abandonné quand tout était prêt et financé, en raison des élections régionales et de problèmes environnementaux qui étaient essentiellement politiques ».

« Voulons-vous un Grand Prix de France ? Aujourd’hui, il n’y a pas de pilote français en F1. Renault ne s’appellera bientôt plus Renault ; c’est un peu compliqué ». Par ailleurs, le coût annuel de promotion d’un évènement en France fixé par la FOM de Bernie Ecclestone était loin de rendre la partie facile.

« Le prix demandé par Ecclestone est variable. Environ 15 millions d’euro par an en Europe. Ailleurs, c’est entre 30 et 40 millions d’euro, comme à Abu Dhabi. C’est une question économique : combien de spectateurs est-il possible d’avoir ? Si c’est environ 50 000-60 000, et que le prix est de 15 millions, vous vous retrouvez avec une perte d’environ 8 millions… »

« Qui peut mettre 8 millions ? », poursuivait Prost. « Si les politiques ou le gouvernement ne disent pas qu‘il est important pour la France d’avoir un Grand Prix, ça ne vaut pas le coup d’en parler. Ce sont des bêtises quand j’entends que ce qui est nécessaire est d’avoir un promoteur. Le promoteur du projet de Disneyland Paris était le Groupe Lagardère et moi-même. Par-dessus tout, le plus important est d’avoir une économie durable ».

Désormais, la France compte trois pilotes Français en Formule 1. Ils étaient même quatre l'année passée. Quant au projet du Grand Prix de France, il est toujours sur la table mais avec un retour envisagé à Magny-Cours, peut-être dès la saison prochaine.

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