Rétro - Quand Jaguar s'est aventuré en Formule 1
Jaguar Racing est depuis plusieurs années engagé en Formule E. Auparavant, la marque anglaise avait tenté l'aventure en Formule 1. Une parenthèse de cinq saisons au début des années 2000, pour 85 Grands Prix et seulement deux podiums.
Rétro : Dans l'Histoire des sports méca
Sur deux ou quatre roues, replongez-vous dans l'Histoire des sports mécaniques, celle qui a écrit la légende des hommes et des machines durant des décennies.
En 1999, Ford lance une offensive sur le sport automobile et annonce le rachat de l'écurie Stewart Grand Prix qui deviendra Jaguar Racing en 2000. Dans le même temps, la marque s'engage en rallye sous son propre nom et envisage un retour aux 24 Heures du Mans avec Aston Martin.
Photo de: Motorsport Images
Eddie Irvine au volant de la R1 aux essais de Barcelone, en janvier 2000.
Pour sa première saison, l'écurie britannique confie la Jaguar R1 à deux pilotes d'expérience. Eddie Irvine tout d'abord, en provenance de Ferrari après avoir manqué le titre la saison précédente. Le meilleur résultat de Jaguar cette saison-là sera sa 4e place à Monaco.
Photo de: Lorenzo Bellanca / Motorsport Images
Eddie Irvine lors d'essais privés à Jerez en 2000.
Johnny Herbert occupe le second baquet. Le Britannique dispute en l'an 2000 sa dernière saison en Formule 1. Il n'inscrira aucun point et se fera même une frayeur pour sa dernière course, en Malaisie. La saison de Jaguar est décevante avec 4 points inscrits en 17 Grands Prix.
Photo de: Andre Vor / Sutton Images
Johnny Herbert au premier tour du GP d'Italie 2000.
Pour 2001, l'équipe présente la Jaguar R2 qui reprend une livrée similaire. Eddie Irvine reste au volant et fait équipe avec le brésilien Luciano Burti, pilote d'essais convaincant en 2000.
Photo de: Motorsport Images
Eddie Irvine au GP des États-Unis 2001.
La saison n'est pas bonne et les performances de la R2 déçoivent. En cours d'année, Niki Lauda rejoint l'équipe dirigeante. L'entente avec Bobby Rahal, le directeur de l'écurie, n'est pas bonne. Ce dernier démissionnera pour être remplacé par l'Autrichien.
Photo de: Charles Coates / Motorsport Images
Eddie Irvine et Niki Lauda.
Côté pilotes, en Espagne, Pedro de la Rosa remplace Luciano Burti, qui n'est plus en odeur de sainteté chez Jaguar alors que ses résultats n'étaient pas plus mauvais que ceux d'Eddie Irvine.
Photo de: Russell Batchelor / Motorsport Images
Pedro de la Rosa dépasse Fernando Alonso au GP d'Espagne 2001.
Cette année-là, la meilleure performance sera encore à mettre au crédit d'Eddie Irvine qui réussira à monter sur le podium à Monaco, en profitant de nombreux abandons. L'écurie Jaguar terminera finalement 8e du championnat constructeurs – une place de mieux qu'en 2000 – avec 9 unités.
Photo de: Clive Rose / Motorsport Images
Eddie Irvine sur le podium du GP de Monaco 2001.
Pour la saison 2002, une saison de transition alors que les espoirs placés en la structure sont loin d'être atteints, le même duo de pilotes est conservé. Quelque temps après avoir déclaré qu'un singe pourrait piloter une F1 moderne, Niki Lauda accepte de prendre le volant pour quelques tours d'essais. Après plusieurs tête-à-queue, il tempère ses propos et salue l'électronique des ces monoplaces.
Photo de: Jaguar Racing
Niki Lauda prend le volant de la Jaguar R2 à Valence, en janvier 2002.
La R3 ne s'avère pas bien meilleure que ses devancières. Pedro de la Rosa n'inscrira aucun point. En revanche, Eddie Irvine en ramènera 8 à lui seul, avec notamment une 4e place en Australie, et surtout un podium inespéré à Monza, fêté comme il se doit par l'écurie avec son directeur technique Günther Steiner, qui sera plus tard l'un des hommes clés de l'arrivée de Haas en F1.
Photo de: Motorsport Images
Eddie Irvine termine sur le podium du GP d'Italie 2002.
En vue de la saison 2003, Jaguar fait table rase du passé et titularise Mark Webber et Antonio Pizzonia. De nouveaux changements au sein de la direction de l'équipe ont lieu. Les moyens importants de Jaguar sont au service de deux pilotes peu expérimentés. Mais la monoplace se montrera particulièrement véloce en qualifications.
Photo de: Russell Batchelor / Motorsport Images
Mark Webber au GP de Hongrie 2003.
La révision du barème de points (les huit premiers marquent des points contre six auparavant) et les performances notables de Mark Webber permettent à l'écurie de terminer 7e du championnat constructeurs, devant Toyota et ses moyens colossaux. Antonio Pizzonia ne convaincant pas, il est remplacé par le regretté Justin Wilson lors des cinq derniers Grands Prix de la saison. Le Britannique inscrira un point à Indianapolis.
Photo de: Motorsport Images
Antonio Pizzionia, ici contraint à l'abandon à Melbourne, n'aura pas convaincu en 2003.
En 2004, l'écurie fait confiance à Mark Webber et à Christian Klien. Cependant, les objectifs sont revus à la baisse et Ford semble se rapprocher inéluctablement d'un désengagement. La R5 n'est qu'une évolution de la R4. Elle ne se montre pas particulièrement rapide et laisse peu de doute quant à sa position dans la hiérarchie.
Photo de: Martyn Elford / Motorsport Images
Christian Klien et Mark Webber s'accrochent lors du GP du Brésil 2004.
Dans cette saison sans éclat, un épisode cocasse marquera l'écurie. À l'occasion du Grand Prix de Monaco, et en marge de la sortie du film Ocean's Twelve, un diamant est placé à l'avant des monoplaces pendant tout le week-end. Cependant, lors de la course, Christian Klien s'accidente. Si l'Autrichien est indemne, sa voiture ne l'est pas. Pire, le diamant placé à l'avant est porté disparu. Le mystère de la disparition de la pierre précieuse n'est toujours pas résolu à ce jour !
Photo de: Sutton Images
Le diamant de la Jaguar a disparu dans les rues de Monaco...
La saison de Jaguar ne décollera pas vraiment. Mark Webber inscrira 7 pts et Christian Klien 3. Avec 10 unités, l'écurie termine à nouveau 7e du championnat. Mais cette fois, Ford arrête les frais et se retire. L'équipe est "à vendre", comme l'indique le panneau porté par ses membres au moment de la traditionnelle photo de fin de saison. L'acquéreur ne sera autre que Red Bull, qui bâtira à Milton Keynes la machine à gagner que l'on connaît aujourd'hui.
Photo de: Jaguar Cars and Wieck Media Services, Inc.
La photo de fin de saison de Jaguar en 2004.
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