Ricciardo : La pole ? "On peut le faire"

L’interview ‘feel good’ de Daniel Ricciardo, évangéliste de la positivité, avant le Grand Prix de Monaco.

Daniel Ricciardo, Red Bull Racing RB14 Tag Heuer

Photo de: Andrew Hone / Motorsport Images

Daniel Ricciardo se montre résolument optimiste en Principauté, où il estime disposer d’une réelle opportunité de signer la septième victoire de sa carrière ou de truster a minima un 29e podium, sur un circuit où il en compte déjà trois, mais jamais sur la plus haute marche.

Comment s’est passée la semaine depuis Barcelone ?

Ah ! J’ai fait un petit voyage aux Pays-Bas pour Red Bull, sur un événement organisé pendant le week-end. Mais à part ça, ça a été assez détendu. Je n’ai passé qu’une nuit là-bas ; à part ça, j’étais ici [chez lui, à Monaco] pendant plus d’une semaine. Juste dans mon lit à moi, à m’entraîner, un peu de programme et de routine. Ce n’est pas si commun ces temps-ci ! Je pense que c’était une bonne préparation. C’est sûr qu’il y a eu des courses où j’étais en train de sauter de tous les côtés mais je ne sais pas : j’ai juste le sentiment que j’ai fait ce qu’il fallait cette semaine pour être bien. Je suis toujours excité par celle-ci ! Bien entendu, je suis excité par l’idée de bien faire, mais aussi rien que de me lever ! Les essais libres ne sont pas si excitants que ça mais ici, je vais juste être comme un gamin, ça va être fun !

Que change le fait de se réveiller dans son propre lit ? L’état d’esprit est-il différent ?

Ça ne change pas l’état d’esprit, mais c’est un sentiment différent, c’est sûr. Je ne sais pas pourquoi mais c’est juste différent de se lever de son propre lit. Mais une fois qu’on arrive en piste, tout est normal. Je vais quand même prendre la majorité de mes repas ici, sur le circuit, et les patrons sont encore mieux nantis ici que moi, et c’est gratuit, alors je viendrai probablement là ! [rires]

Podium : le vainqueur Daniel Ricciardo, Red Bull Racing, le deuxième, Valtteri Bottas, Mercedes-AMG F1, le troisième, Kimi Raikkonen, Ferrari, Chris Gent, ingénieur de course

Après une fin de saison dernière frustrante, avez-vous dû puiser en vous pour revenir vous battre ?

Je suppose, oui. Je crois qu’avoir gagné la course en Chine, il me semble sur la troisième épreuve, si tôt dans la saison, est vraiment chouette. J’ai le ressenti que ma préparation avant cette saison a été différente à celle de l’année précédente. J’ai fait les choses différemment mais d’une façon qui a fait que ça a été bien mieux pour moi en piste. Je ne sais pas : j’ai placé plus d’énergie dans la course et moins dans le reste. Je me sens frais, je sens que j’ai l’esprit vif. C’est une longue saison, je suis conscient du fait qu’il ne faut pas faire un burn-out, mais ce que je fais pour le moment fonctionne. Je suppose que je suis assez remonté mais il faut être intelligent et se contrôler, et ne pas faire de tête-à-queue derrière la voiture de sécurité virtuelle en étant trop vif ! [rires]

La confiance en soi est-elle la clé sur ce circuit ?

C’est une grande part. Bien sûr, il en faut partout, et il faut aussi que la voiture t’aide un peu, mais oui, la confiance est importante et c’est probablement LE circuit du calendrier où, si tu le sens et que tu as un bon rythme, un bon flow, alors tu peux aller trouver un ou deux dixièmes de plus ; là où sur un circuit plus ouvert, c’est plus difficile à faire. Mais oui, si tu es juste confiant quant au fait de freiner un mètre plus tard et relancer un mètre plus tôt en gardant de la vitesse… Les murs arrivent vite sur toi mais tu dois te sentir à l’aise dans la conviction que la voiture tiendra. Ça aide ! C’est juste fun, vraiment très cool. Je suis excité de monter les hypersofts. Je ne sais pas quel est le record du tour ici, mais j’aime à penser qu’on va le battre ce week-end. Ce serait chouette de le faire.

Daniel Ricciardo, Red Bull Racing

Croyez-vous qu’il soit possible de signer la pole position avec la puissance moteur dont vous disposez ?

Oui, je le pense. Encore une fois, ici, peut-être que si l’on perd cinq dixièmes à Barcelone, on en perd deux ici. Mais avec un peu de confiance et un bon réglage, deux dixièmes peuvent vite venir sur un circuit comme ça. Si l’on est à bloc, je pense qu’on peut le faire.

Et la victoire, le circuit vous en doit une, ici !

Oui, mais je dois aller la chercher ! Ça ne va pas arriver sans que je fasse l’effort pour la prendre. Peut-être que des circonstances m’assisteront aussi, mais je pense qu’il est certain que je dois être préparé à gagner, si tu vois ce que je veux dire. Ça ne va pas juste arriver comme ça, car ça aurait déjà dû être le cas. J’ai passé une vraiment bonne semaine depuis Barcelone avec une bonne préparation, et je me sens bien. Le soleil est de sortie, enfin, à peu près mais il a été moyen cette année à Monaco, mais ça s’arrange ! On va y aller et le faire !

Propos recueillis par Erwin Jaeggi

 

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