Kubica n'a pas encore trouvé ses limites
Pendant six ans, Robert Kubica a fait sa rééducation après le terrible accident de rallye qui l'a privé d'une partie de la mobilité de son bras droit.
Robert Kubica, Renault Sport F1 Team RS17
Sutton Motorsport Images
Dans ce laps de temps, Kubica a pris le volant de nombreuses voitures de course jusqu'à de récents essais en Formule 1 avec Renault Sport F1 Team, à deux reprises au volant de la Lotus E20 de 2012, puis avec la Renault R.S.17 contemporaine, qu'il a testée au Hungaroring lors d'essais officiels.
Le bras de Kubica est très visiblement endommagé, et le Polonais ne se préoccupe pas de le cacher, d'autant que son retour s'est particulièrement bien passé, puisqu'il a démontré un niveau de performance compétitif malgré son handicap et la longue période passée sans piloter un tel bolide.
"Je ne ressens pas de douleur", explique-t-il au sujet de son bras, dans les colonnes de F1 Racing. "Certes, mes mouvements sont limités et je ne peux pas trop muscler mon bras, mais c'est la conséquence de l'accident et il y a des choses que je ne peux simplement pas changer."
"Venir ici après six années hors de la F1 et faire des longs relais, cela montre que les muscles et la force ne font pas tout. Je me demande, du coup, si les limites sont celles de mon cerveau et si mes véritables limites sont au-delà de ce que je pense – mais je ne les ai pas encore découvertes. Dans ma situation, le plus important, c'est de trouver mes limites et d'apprendre à mieux me connaître dans ces conditions. Franchement, je pense que demain, je pourrais faire une distance de course."
14 kilos à perdre
Ce n'était pourtant pas gagné. Pendant sa convalescence, Kubica a pris des kilos qu'il lui a fallu perdre par la suite pour redevenir compétitif en sport automobile, tout en s'assurant de ne pas brûler les étapes.
"J'ai commencé à perdre du poids petit à petit – je pesais 14 kg de plus que maintenant ! – donc pas à pas, j'ai commencé à améliorer ma forme physique", poursuit le vainqueur du Grand Prix du Canada 2008. "Puis j'ai aussi commencé à travailler sur mon cerveau, encore une fois pas à pas, et quand j'ai vu une amélioration, j'ai commencé à croire que c'était peut-être possible."
"Dans ma situation, il y avait de grandes chances que je me brûle les ailes, surtout mentalement, et c'était la dernière chose que je voulais – me détruire mentalement."
Or, en sport, la réussite est tout autant une affaire de mental que de physique. "C'est le cerveau à 80%", confirme Kubica. "Une fois qu'on croit qu'on peut y arriver, c'est la moitié du succès. Puis il est clair que j'ai dû travailler dur pour me préparer. J'ai eu cet objectif à l'esprit pendant longtemps, mais je ne voulais pas en parler à qui que ce soit."
Kubica est désormais sorti de l'ombre, et qui sait si on ne le retrouvera pas comme titulaire la saison prochaine ?
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