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Rush sur 1976 : Un bel héritage (8/8)

La saison 1976 est encore aujourd'hui l'une des plus reconnues de l'Histoire de la Formule 1

La saison 1976 est encore aujourd'hui l'une des plus reconnues de l'Histoire de la Formule 1. Cela est dû on l'a vu en très grande partie à ce duel entre Niki Lauda et James Hunt qui a pris des proportions insoupçonnées. Le fait que Ron Howard, réalisateur reconnu à Hollywood et à l'origine étranger au monde de la Formule 1, ait fini par se pencher sur cet affrontement pour en faire un long-métrage montre l'impact que cette rivalité peut avoir, même plus de 30 ans après.

D'ailleurs, au fil de son travail sur "Rush" et de ses visites dans le paddock, Howard avouera avoir pris goût à la Formule 1. On peut parler de vases communicants : un réalisateur qui prend goût à la Formule 1 en ayant réalisé un film avec ce sport en toile de fond, film qui avant même sa sortie attire déjà l'attention des fans de Formule 1 comme celle de simples cinéphiles.

Lauda et Hunt sont ressortis grandis de cette saison mémorable, et comme si le destin voulait leur faire comprendre qu'ils ne pourront jamais faire mieux que cela, les deux ne seront plus jamais en lutte l'un contre l'autre pour un titre mondial. Lauda l'emporta cependant une deuxième fois en 1977, mais Enzo Ferrari avait perdu confiance en lui, doutant qu'il retrouve son plein potentiel après son accident. L'Autrichien ne s'en laissa pas compter et domina son équipier Carlos Reutemann, pourtant très réputé, et claqua la porte de la Scuderia deux Grands Prix avant la fin une fois son titre assuré ! Ce qui laissa d'ailleurs la voie libre à un jeune Canadien nommé Gilles Villeneuve, qui avait débuté sur une Mclaren plus tôt dans l'année à Silverstone sur les conseils de Hunt !

Après deux saisons plus ternes chez Brabham, Lauda prit sa première retraite en plein week-end de Grand Prix, au Canada, laissant Bernie Ecclestone en quête d'un pilote sans volant dans le paddock ! Lassé, il fonda sa compagnie aérienne "Lauda Air", mais le virus de la compétition restait en lui. Ron Dennis ne l'ignorait pas, et après lui avoir proposé un test concluant en 1981, le signa chez Mclaren pour la saison 1982. Payé trois millions de dollars pour son image et un dollar symbolique pour son talent de pilote (dixit Lauda), l'Ordinateur prouva que celui-ci restait à la hauteur de sa réputation en remportant deux courses durant cette saison maudite.

Deux ans plus tard, une fois le moteur turbo Porsche au point, il arracha pour un demi-point un troisième titre mondial à un autre pilote méthodique et calculateur, Alain Prost. Si Lauda sut compter sur ses qualités propres en 1984, il n'ignorait pas que le futur Professeur allait plus vite que lui et qu'il allait finir par le devancer. C'est ce qui arriva en 1985. Cela plus une avalanche de soucis mécaniques le poussèrent à raccrocher son casque pour de bon, après 171 Grands Prix, 25 victoires et 24 pole positions.

On le revit par la suite en tant que conseiller pour Ferrari dans les années 90, et eut d'ailleurs le nez fin en conseillant Jean Todt à Luca Di Montezemolo, de retour à la tête de la Scuderia. La suite est connue. Puis Lauda prit brièvement la direction de Jaguar au début des années 2000, mais les résultats catastrophiques de la future équipe Red Bull poussèrent la compagnie mère Ford à se débarrasser du Champion du Monde. Aujourd'hui, Lauda est Président de Mercedes GP tout en possédant des parts dans l'équipe, et assure en même temps depuis plus de dix ans un rôle de consultant pour la chaîne de télé allemande RTL.

Un rôle qui revint également à James Hunt pour la BBC. Après deux saisons décevantes chez Mclaren avec une M26 ratée, puis sept courses infructueuses chez Wolf, Hunt mit pied à terre (92 Grands Prix, 10 victoires, 14 poles) et ne reprit jamais le volant. Mais dès 1980, il rejoint le reconnu Murray Walker en cabine pour assurer les commentaires avec un franc-parler remarquable qui fit le bonheur des téléspectateurs anglais pendant 13 ans. Car hélas, bien que l'Anglais s'était assagi avec le temps en renonçant au tabac et à l'alcool, ses excès passés finirent par lui coûter la vie voici 20 ans, le 14 juin 1993. Il mourut d'une crise cardiaque, peu de temps après avoir demandé en mariage sa compagne.

Durant l'avant-première mondiale de Rush, Lauda confia d'ailleurs à "The Telegraph" qu'il aurait aimé que son ami soit présent pour voir cet hommage à leur lutte.

"Ce qui est triste, c'est qu'il ne soit pas ici aujourd'hui. J'aurais aimé qu'il puisse voir le film car je suis persuadé qu'il l'aurait apprécié"

En attendant qu'il débarque sur nos écrans dans une semaine, Lauda s'est dit "choqué" en voyant les scènes à l'hôpital suivant son accident, et a avoué avoir été impressionné par la performance de Daniel Brühl qui interprète Lauda dans le film

"Quand j'ai vu le film pour la première fois, j'ai dit « Mince, c'est vraiment moi »"

Rendez-vous dans une semaine pour lui donner raison !

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