Sainz heureux 6e : "Mercedes à 1 seconde ; Ferrari à 0,5"

Les Essais Libres l'avaient laissé espérer, mais il s'agissait encore de concrétiser : une troisième ligne sur la grille de départ du Grand Prix de France représente une fantastique récompense pour le pilote McLaren Carlos Sainz Jr., qui n'a certes pas pris le dessus sur son jeune équipier Lando Norris, qualifié au mérite à une superbe cinquième position, mais avec qui il aura pour mission de rendre à Renault la monnaie de sa pièce.

En effet, l'équipe du constructeur français avait fortement repris son rival et client moteur au championnat du monde des constructeurs grâce à une solide double arrivée dans les points à Montréal, valant un 14/0. Renault s'était ainsi rapproché ainsi à seulement deux points de la structure de Woking. Dimanche, McLaren dispose d'une occasion en or de remettre les pendules à l'heure. "C'est un bon sentiment ; nous avions le rythme avec le pneu medium en Q2 pour passer en Q3", se délecte Sainz, qui ajoute qu'il s'agit d'un "drôle de feeling de passer en Q3 avec les mediums."

Le tracé du Paul Ricard fait la part belle aux vitesses de passage moyennes à élevées. Dès lors, Sainz est heureux de constater que le châssis se soit montré réactif en France, par de fortes températures qui pourront aussi être rencontrées pendant les manches estivales de la suite de la saison. "C'est à vitesse moyenne/haute ici, avec aussi de hautes vitesses", confirme l'Espagnol. "Ça fonctionne vraiment bien dans les virages rapides, comme en Espagne. Et quand on arrive sur ce genre de circuit, les développements fonctionnent bien."

Mercedes à une seconde

Satisfait de voir que les efforts d'ingénierie portent leurs fruits, Sainz ne peut que faire remarquer la proximité relative des top teams en rythme pur sur le très représentatif exercice de la Q3, quand les autos sont lancées à plein potentiel en piste. Bien entendu, beaucoup sépare encore McLaren des cadors en rythme de course, mais les progrès sont sensibles. "Je pense que c'est un bon pas en avant : on est à une seconde de Mercedes, une demi-seconde de Ferrari : c'est un super travail de l'équipe, et on amène de nouvelles choses sur chaque week-end. L'auto est tout le temps dans le tunnel de soufflerie, et nous essayons plein de choses le vendredi : c'est très chargé et plein d'expérimentations. Nous n'avons jamais une grosse upgrade, mais plein de petits développements à chaque course."

Le fait de tant développer ne favorise pas forcément la mise en place d'un week-end de course tant les séances du vendredi sont influencées par tous les tests de pièces et optimisations de système, mais le résultat se ressent à la fin. "Cette fois, ça m'a fait entrer dans la journée de samedi un peu en retrait et je n'étais peut-être pas encore tout à fait prêt pour la qualification", constate Sainz. "Mais c'est un bel effort ! Nous allons maintenant essayer d'être propre dans les virages 1, 2 et 3 et voir à partir de là. Lando [Norris, son équipier, ndlr] a été très fort tout le week-end, il est devant. Je ne sais pas si l'on peut monter [à l'arrivée] depuis la P5 et P6 ; je ne pense pas. Mais on fera le maximum !"