Sainz inquiet pour la santé des pilotes avec les F1 2022

Les caractéristiques des nouvelles monoplaces de Formule 1 font craindre à Carlos Sainz des problèmes de santé pour les pilotes.

Carlos Sainz, Ferrari

Photo de: Glenn Dunbar / Motorsport Images

Répondant à une nouvelle réglementation technique qui fait la part belle à l'effet de sol, les F1 2022 se sont fait remarquer par leur lourdeur inédite – au minimum 798 kilos avec le pilote – ainsi que leur manque de vivacité dans les virages et surtout le marsouinage, ces rebonds du châssis sur les suspensions, dont souffrent certaines monoplaces plus que d'autres.

Voilà qui est source d'inquiétude pour Carlos Sainz, qui a déjà remarqué un impact négatif sur son physique. Le pilote Ferrari a saisi l'opportunité d'aborder le sujet lorsque nous l'avons interrogé sur ce qu'allaient donner les nouvelles voitures dans les étroites rues de Monaco : "Je pense que ça va être un grand défi. Je pense que les vibreurs à Miami paraissaient déjà vraiment agressifs dans ces voitures. Il y avait quelques bosses à Imola qui étaient relativement dures pour le corps. Plus que Monaco, nous pilotes et la F1 devons réfléchir aux ravages que cette philosophie de monoplaces risque de faire sur le dos et la santé des pilotes un pilote lors d'une carrière en F1. Je pense que nous devons ouvrir ce débat plus que tout."

"Je pense que la réglementation est super. Elle fait exactement ce dont nous avons besoin pour la course. Mais est-il nécessaire que cette voiture soit aussi raide pour notre cou et notre dos que ces derniers temps, avec son poids ? Pour moi, c'est plutôt une question philosophique que je soulève, je demande peut-être à la F1 et à tout le monde de réfléchir au prix que doit payer un pilote dans sa carrière au niveau de sa santé, afin de combattre cela. Monaco sera dur, mais je pense surtout au long terme."

L'accident de Carlos Sainz à Miami.

L'accident de Carlos Sainz à Miami.

Sainz a d'ailleurs subi des douleurs au cou notables dans son accident en essais libres à Miami, à un endroit où il n'y avait pas de Tecpro mais un simple mur en béton. "Je n'ai pas consulté de spécialiste", indique l'Espagnol au sujet de ce crash. "J'ai fait les vérifications habituelles au niveau de mon dos, de la raideur de mon cou, et je vois que cette année je suis plus raide partout. Je le sens déjà. Je n'ai pas besoin d'un spécialiste pour savoir que dix années comme ça, ça va être dur, et qu'il va falloir travailler beaucoup sur la mobilité et la souplesse. Je vais devoir investir dans la santé globale de mon corps."

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Tout comme la santé mentale, sur laquelle certains pilotes commencent tout juste à s'ouvrir ces dernières années, ce sujet risque d'être difficile à aborder dans le paddock. "C'est probablement un sujet dont nous, pilotes, n'aimons pas parler beaucoup car nous n'aimons pas avoir l'air faible", admet Sainz. "Je suis fort, je suis en grande forme, je me considère comme l'un des pilotes qui sont le plus en forme, et je n'ai jamais eu la moindre difficulté lors d'une course de F1. Mais c'est plus pour le long-terme et pour notre bénéfice à tous que nous devrions peut-être soulever le sujet et voir quelles sont nos options."

Quant à savoir si la FIA va devoir agir : "Cela atteindra un stade où, si nous décidons d'emprunter certaines directions, la FIA devra s'impliquer, c'est sûr. On verra à l'avenir."

Propos recueillis par Adam Cooper

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