Sainz - Toro Rosso enchaîne les tours après un hiver "difficile"

Déjà parmi les écuries à avoir accumulé le plus de kilomètres lors des premiers essais la semaine passée, Toro Rosso continue son bonhomme de (long) chemin avec une journée à 166 tours, soit un peu plus de 770 km. Mardi, Max Verstappen avait déjà parcouru 144 fois le tracé de Montmélo.

Au total, la petite Scuderia a accumulé 757 tours sur les six premiers jours des tests, faisant d'elle la deuxième meilleure équipe dans ce domaine derrière Mercedes et ses 1011 boucles, le tout après avoir connu un changement d'unité de puissance qui a tardé à se dessiner. 

De quoi rassurer sur la fiabilité de cette STR11 qui a retrouvé ses couleurs depuis mardi : "[La fiabilité] était notre préoccupation principale et c’est notre préoccupation principale jusqu’à maintenant. Faire autant de tours est une grande réussite pour l’équipe après un hiver aussi dur", a expliqué Carlos Sainz après la journée de mercredi.

"Continuer d’enchaîner les tours et être la seconde meilleure équipe derrière Mercedes, en termes de tours parcourus, montre que l’équipe peut faire de très grandes choses. C’est pour cela que vous voyez toujours tout le monde avec un sourire, moi compris parce que suis calme et je sais que jusqu’ici les devoirs sont réussis."

"Lors de mon second jour de tests la semaine dernière, j’ai fait 161 [tours] et aujourd’hui 166. Nous avons réussi à créer une bonne plateforme, une bonne base pour l’année entière. L’année dernière, je n’aurais même rêvé faire plus de 100 tours durant une journée, probablement même pas de faire une course."

"Ce sont juste des notes positives et des sentiments positifs qui traversent l’équipe. Et, comme je l’ai dit avant, deuxième derrière Mercedes au niveau du kilométrage, pour une équipe comme Toro Rosso avec un hiver aussi difficile, c’est juste, je crois, incroyable."

Du travail sur les pneus mediums

Le roulage est une chose mais permet-il de donner des indications sur la compétitivité de la voiture ? "Nous n’avons pas vraiment vu ce que nous sommes capables de faire. Nous avons passé beaucoup de temps avec les [pneus] mediums, qui étaient notre point faible l’année dernière, et nous voulions vraiment pousser avec ces pneus, pour voir ce que nous manquions et comment améliorer cela."

"Peut-être que le dernier jour vous verrez un peu plus où nous sommes. Et même si nous mettons des pneus plus tendres, nous ne saurons pas où nous nous situons malheureusement. Je suis désolé pour vous, mais vous devrez attendre un peu jusqu’à Melbourne même si nous essayons tous de répondre à ces questions en regardant les temps au tour et en imaginant les charges en essence."

Réaliser 166 tours est un exercice difficile sur le plan physique comme l’a confirmé l’Espagnol : "Difficile, c’est sûr. Sinon ça ne serait pas la Formule 1. C’est la raison pour laquelle l’hiver est si important : se lever tôt, des heures et des heures de karting, l’entrainement du cou, le cardio, ça paye. L’année dernière, 166 tours comme j’ai fait aujourd’hui, je n’aurais pas réussi à les faire, donc je me sens fort, je me sens très bien et je suis très heureux. Aujourd’hui, je me sens plus frais que lors des premiers tests donc le corps s’adapte rapidement."

Au final, c’est vraiment la satisfaction qui prédomine : "Je pense que tout le monde est très heureux : mes ingénieurs, mes mécaniciens, vous pouvez les voir avec un sourire sur leur visage, parce qu’il n’y a pas autant de migraines que nous avions probablement à ce stade l’année dernière."

"Nous faisons juste des tours, des tours, des tours et rien ne casse. Nous avons toujours quelques problèmes, je ne vais pas mentir, de très petits problèmes, mais la voiture est toujours sur la piste et c’est ce qui nous donne la meilleure base pour Melbourne, évidemment."

Avec Oleg Karpov