Quand la saleté des F1 révèle leurs secrets aérodynamiques
L'état de saleté inhabituel dans lequel ont terminé les monoplaces lors du Grand Prix de Turquie a permis de découvrir un peu mieux l'effet de tous les éléments aérodynamiques.

Le Grand Prix de Turquie a mis le week-end dernier des bâtons dans les roues des équipes et pilotes de Formule 1, qui ont dû s'adapter à des conditions météorologiques et de piste pour le moins précaires. Le défi était certainement unique, mais il a aussi eu quelques conséquences inattendues nous offrant un aperçu fascinant sur les secrets aérodynamiques des écuries.
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Non seulement le mauvais temps a permis de disposer d'images mettent en valeur les différents vortex, mais la piste détrempée a également offert un autre regard sur la manière dont les monoplaces manipulent le sillage des pneumatiques dans le but d'améliorer leurs performances.
Le nouvel asphalte a aussi laissé ressortir des résidus d'huile qui, mélangés à la pluie après deux heures de roulage, ont recouvert les F1 d'une pellicule grise. Cette pellicule s'est comportée de la même manière que la peinture de visualisation des flux qu'utilisent les écuries lors des essais, révélant quelques secrets. Passons en revue quelques-uns des clichés les plus évocateurs pour mieux comprendre certains procédés.
Red Bull Racing

Red Bull Racing est connu pour ses prouesses aérodynamiques, et cette photo montre à quel point le flux d'air se déplace bien autour des pontons de la RB16 et à l'arrière de la monoplace.
Mercedes

Lewis Hamilton sort du baquet de sa Mercedes W11, fraîchement auréolé d'un septième titre mondial. Mais ce que l'on voit surtout, c'est la manière dont le flux d'air évolue à la surface des pontons. On distingue également comment le carénage du Halo agit lui aussi sur ce flux.
Ferrari

Sur cette photo de le Ferrari SF1000, on peut apercevoir un vortex qui se forme sous la voiture (flèche rouge).
McLaren

Dans le coin supérieur de l'aileron arrière de la McLaren se forme un vortex dû au gradient de pression négatif sur la MCL35. Il est rendu visible par les conditions climatiques.
Renault

Ce cliché de la Renault R.S.20 montre l'effet des déflecteurs en forme de store vénitien : ils envoient l'air vers le bas et autour des pontons.
Williams

Entre les résidus d'huile et la poussière qui se sont fixés sur la Williams, on perçoit l'effet de l'inclinaison très marquée du ponton. Ainsi, le flux d'air est guidé vers un point du fond plat où il est récupéré par une autre structure aérodynamique de flux.
Ferrari

Les projections d'eau – plus souvent appelées "spray" – donnent elles aussi une idée de la manière dont le flux d'air circule autour des différentes surfaces aérodynamiques.
Beaucoup d'autres photos du week-end dernier permettent d'observer ce genre de détails. En voici une sélection. Utilisez les flèches ci-dessous pour passer d'un cliché à l'autre.

Photo de: Andy Hone / Motorsport Images

Photo de: Mark Sutton / Motorsport Images

Photo de: Steven Tee / Motorsport Images

Photo de: Steven Tee / Motorsport Images

Photo de: Steven Tee / Motorsport Images

Photo de: Steven Tee / Motorsport Images

Photo de: Steven Tee / Motorsport Images

Photo de: Steven Tee / Motorsport Images

Photo de: Mark Sutton / Motorsport Images

Photo de: Mark Sutton / Motorsport Images

Photo de: Mark Sutton / Motorsport Images

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À propos de cet article
Séries | Formule 1 |
Auteur | Matt Somerfield |
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