Ferrucci : Pilotée à la limite, la F1 "peut faire peur"

Avec un total de 218 tours au volant de la Haas VF-17 (soit 955 kilomètres), Ferrucci a eu tout le loisir de comparer cette monoplace à celles qu'il a pilotées récemment en formules de promotion – l'Américain a participé aux trois premiers meetings de la saison en GP3 avant de rejoindre la Formule 2 pour le meeting du Hungaroring.

"Tout est un énorme changement. Du GP3 à la F2, c'était énorme", commente Ferrucci.

"Avec les freins en carbone [en F2], dans mon premier tour lancé, j'ai freiné 30 mètres trop tôt, j'ai levé les yeux et j'ai vu que j'étais au panneau des 50 mètres et qu'il fallait que je réaccélère. C'était une expérience, monter dans la F1 – j'étais en train de m'habituer aux freins de la F2 et en F1, les points de freinages sont similaires, cela ne changeait pas tellement."

"Ce qui change davantage, c'est la vitesse élevée, la F1 est incomparable. On passe tous les virages 30 ou 40 km/h plus vite à partir des virages en quatrième et en cinquième, et c'est à ça qu'il est le plus difficile de s'habituer."

Passant de la Formule 2, avec laquelle il a tourné en 1'27"139 en qualifications, à la Haas, au volant de laquelle il a signé un meilleur chrono de 1'20"994, Ferrucci a préféré jouer la sécurité pour ne pas endommager sa monture.

"Dans les virages lents et moyens, je suis sûr que je suis à la limite, à 1 ou 2 km/h. Dans les virages rapides, je gagne 0,5 km/h à chaque tour. Le problème, c'est que quand on trouve cette limite, quand on perd le contrôle de la voiture, on tape sur les freins, on tient et on essaie de ne rien toucher."

"Cette voiture peut faire peur parfois quand elle est à la limite, donc dans les virages rapides, je préfère ralentir de quelques km/h et perdre un dixième pour assurer que de prendre des risques à chaque tour", conclut le pilote de développement Haas.