De la satisfaction mais peu de plaisir pour Kubica
Pour la première fois depuis le Grand Prix d'Abu Dhabi 2010, le pilote de développement de l'écurie Williams a participé à une séance officielle durant un week-end ce vendredi, à Barcelone.
Invité à prendre le volant de la Williams FW41 à la place de Sergey Sirotkin lors des Essais Libres 1, Robert Kubica a repris le volant d'une F1 au même endroit que lors de sa dernière apparition, durant l'intersaison. Il a pu découvrir l'ampleur du travail qu'il y a à accomplir sur la Williams, avec laquelle il a signé seulement le 19e chrono, à 3"3 de la référence matinale. Satisfait de ce qu'il a réalisé tout au long de son programme, il est beaucoup plus mesuré quant aux qualités de la monoplace.
"C'est difficile de dire que c'était plaisant car l'équilibre de notre voiture était très mauvais, c'était très difficile à piloter, c'était difficile de prendre du plaisir", décrit le pilote polonais. "Mais je suis satisfait de ma séance, de la manière dont j'ai réagi aux conditions difficiles et à l'équilibre difficile. Ça paraît étrange de pouvoir être heureux en étant 19e, mais je le suis."
"Pour prendre du plaisir, il faut une voiture qui convient à votre style de pilotage et qui vous donne de la marge pour la piloter. Malheureusement, c'est un dur travail pour nous. Je sais que ça paraît étrange, mais ça demande un dur travail d'être à quatre secondes du rythme, c'est peut-être plus dur que de se battre pour un ou deux dixièmes. Dans notre situation, il s'agit davantage de piloter la voiture et de voir ce qui se passe ; on ne sait pas ce qui va se passer ni quand, puis il faut réagir par rapport à la voiture, c'est dur."
Un dur labeur pour Williams
Depuis le début de la saison, Williams est à la peine avec sa FW41 et occupe la dernière place du championnat constructeurs, en dépit des points marqués par Lance Stroll en Azerbaïdjan il y a deux semaines. Kubica assure que l'équipe "sait exactement quel est le point le plus faible de la voiture", et qu'elle a "lancé un projet qui devrait aider à mieux la comprendre, à l'améliorer".
"Ce n'est probablement pas quelque chose qui se fait en un jour ou un mois, c'est même plus", ajoute-t-il. "Il n'y aura pas de miracles. Il y aura de meilleurs circuits pour nous, comme à Bakou par exemple. En venant à Barcelone, je m'attendais à une situation difficile. En fait, les EL1 ont même été plus difficiles que prévu. Maintenant, nous essaierons d'aider nos pilotes titulaires avec l'équilibre de la voiture, pour le rendre plus facile pour eux. Mais pour la performance, c'est une autre histoire."
Sur un plan plus personnel, Robert Kubica imaginait qu'il y aurait peut-être plus d'émotion pour lui en retrouvant le volant d'une F1 à l'occasion d'un week-end de Grand Prix. Ça n'a finalement pas été le cas, ce qui constitue selon lui un signal positif. "Ça veut dire que ça devient plus naturel, après être resté longtemps hors de la F1", précise-t-il.
Quant à son chrono, qui l'a placé en EL1 devant son coéquipier Lance Stroll, Kubica ne s'y arrête pas plus que ça. "Je connais ma valeur. Je n'ai pas besoin de regarder les chronos", conclut-il.
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