Sauber n'achètera pas des pièces à Ferrari
Directeur de l'écurie Sauber, Frédéric Vasseur a pris la décision de ne pas acheter de pièces supplémentaires à la Scuderia Ferrari, qui fournira déjà ses unités de puissance à la structure suisse la saison prochaine.
Pascal Wehrlein, Sauber C36
Sutton Motorsport Images
L'une des premières actions de Frédéric Vasseur chez Sauber a été d'annuler l'accord moteur avec Honda pour 2018 afin de poursuivre le partenariat avec Ferrari, et il a été question pour l'équipe de suivre l'exemple de Haas en achetant à la Scuderia autant de pièces que le règlement le permet pour sa C37.
La tardiveté des négociations a toutefois contraint Sauber à y renoncer, l'écurie ayant déjà trop avancé sur son modèle 2018 pour y intégrer des pièces provenant d'une autre monoplace.
Lorsque Motorsport.com lui demande les dernières nouvelles sur l'achat de pièces à Ferrari, Vasseur répond : "Ce n'est pas une décision facile, parce que nous étions déjà dans le processus de développer la voiture en soufflerie, et prendre des pièces d'une autre voiture et les ajouter à un projet en cours, ce n'est pas idéal."
"Ce n'est pas en prenant le train avant de la Mercedes et le train arrière de la Red Bull que l'on va faire une bonne voiture. Pour l'avenir, nous pouvons prolonger ces paramètres et avoir une bien meilleure approche si nous trouvons un accord plus tôt dans la saison."
"Mais il faut prendre en compte le fait que nous avons pris cette décision mi-juillet, c'était très tard, et j'étais vraiment à la limite de penser que c'était trop tard. Il a déjà fallu mettre le moteur dans la voiture, donc je ne suis pas sûr que ça ait du sens."
Pas de Ferrari B ?
Dans un an, la donne aura changé, puisque Sauber aura tout le loisir d'analyser la situation et de bâtir une voiture autour des pièces Ferrari si ses dirigeants le souhaitent. Vasseur tient toutefois à exploiter les infrastructures de l'usine de Hinwil, fortement développées lors de l'ère BMW de 2006 à 2009.
"Je ne veux pas perdre le savoir-faire, car c'est l'une des compétences de notre entreprise, et je ne veux pas perdre le savoir-faire de la fabrication des suspensions ou du développement de la voiture", poursuit le Français. "Nous devons en prendre soin et trouver le bon équilibre."
"Si l'on regarde le court terme, il est facile de dire qu'il sera bien mieux pour Sauber d'acheter les pièces. Mais à moyen terme ou à long terme, si l'on veut développer son propre projet et être performant, il ne faut pas cesser d'avoir une bonne technologie en interne."
Je ne suis pas complètement convaincu que l'avenir de Sauber soit de devenir une Ferrari B
Frédéric Vasseur
"Nous verrons pour 2019 comment cela fonctionnera et si nous pourrons développer, mais il est clair que la collaboration avec Ferrari sera bien meilleure l'an prochain, car l'an dernier, c'était un peu compliqué. Je ne suis pas complètement convaincu que l'avenir de Sauber soit de devenir une Ferrari B. Nous devons développer notre propre projet."
Propos recueillis par Jonathan Noble
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