Portrait

Découvrez Sebastian Montoya, fils de Juan Pablo et candidat à la F1

Max Verstappen, Mick Schumacher et bientôt Sebastian Montoya ? Le jeune Colombien pourrait être le prochain fils de pilote de F1 à participer au Championnat du monde.

Sebastian Montoya, Prema Powerteam

Il est né et a grandi à Miami, a 16 ans, et son père est Juan Pablo Montoya, double vainqueur des 500 Miles d'Indianapolis et septuple vainqueur en Grand Prix. Forcément, Sebastian Montoya baigne dans le sport auto depuis sa plus tendre enfance, bien que la Formule 1 n'ait pas toujours été son rêve.

"À vrai dire, quand j'étais petit, j'aimais vraiment le motocross, car mon oncle courait en enduro en Colombie et faisait partie de l'équipe officielle KTM", révèle le jeune Montoya à Motorsport.com. "J'aimais bien ça, puis quand j'avais sept ans, j'ai fait ma première course de karting, et à partir de là, le karting a simplement pris le pas. Forcément, quand je me rendais à des courses de karting, certains me regardaient comme le fils de Montoya, et ce n'était pas négligeable."

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Montoya Jr a participé à de nombreuses compétitions de karting. Logiquement habitué du Florida Winter Tour, il a également couru en WSK Super Master Series et en Championnat du monde de Karting CIK-FIA, ce qui a évidemment requis de nombreux va-et-vient à travers l'Atlantique et a eu un impact sur son éducation.

"L'an dernier, ce n'était pas trop mal, car j'ai pu rester en Europe avec le COVID", ajoute le Colombien. "Mais surtout en karting, je prenais beaucoup l'avion, et au niveau scolaire, Papa m'a fait passer de notre école normale à l'école en ligne. Pour les courses, c'était beaucoup plus simple, car lors de ma dernière année d'école, j'ai manqué une centaine de jours de classe ! L'école n'est jamais un problème, ça représente évidemment beaucoup de travail mais ça se passe assez bien."

Sebastian Montoya

Montoya a fait ses débuts en monoplace avec la redoutable écurie Prema Powerteam l'an passé, lors d'une campagne de F4 Italie qu'il a conclue à la onzième place du classement, parsemée de quelques courses en ADAC F4 ; son programme 2021 sera relativement similaire.

"À vrai dire, j'étais relativement satisfait à la fin de l'année", poursuit-il. "Bien sûr, nous aurions pu faire un peu mieux çà et là. Nous avons toujours eu la vitesse, ce sont juste de petites erreurs que j'ai faites çà et là en tant que rookie. Je pense que globalement ce n'était pas mal du tout, et je crois que cette année va être bien meilleure."

Bien que Montoya n'ait pas signé le moindre podium l'an dernier, ses coéquipiers également débutants (Gabriele Mini, Dino Beganovic et Gabriel Bortoleto) ont eu davantage de succès, se classant premier, troisième et cinquième de F4 Italie respectivement. Cependant, leur manque collectif d'expérience ne leur a pas facilité la vie.

"Bien sûr, c'était assez dur au début, car aucun d'entre nous n'avait la moindre idée de ce que nous faisions, nous y allions un peu à tâtons…" sourit Montoya. "Lors des essais de pré-saison, le pire tour que nous faisions – le pire tour possible – était toujours le plus rapide. Chaque fois que nous essayions d'aller plus vite, nous allions juste plus lentement, et nous ne comprenions pas pourquoi. Un tour où l'on se disait 'mon dieu, ce tour est horrible, je suis à trois secondes', c'était le tour qui nous plaçait à la première place, et un tour où l'on commençait à se dire 'wow, ça c'était un tour génial', on était à trois secondes et demie."

"C'était donc un peu dur, surtout pendant l'année. Nous étions déjà compétitifs, par exemple [Gabriel] Bortoleto était vraiment fort sous la pluie, et [Gabriele] Mini était vraiment régulier d'un week-end à l'autre, il s'agit donc simplement d'apprendre auprès d'eux et d'essayer de progresser."

Sebastian Montoya, Prema Powerteam

Sans surprise, Montoya a un objectif simple pour cette saison : le titre. "Tout ce que nous avons manqué l'an dernier, je pense que c'est ce que nous allons accomplir ! Tout ce que je n'ai pas fait l'an dernier, je vais le faire cette année ! L'an dernier, nous avions clairement le rythme. Je crois qu'en 21 courses dans le championnat italien et six dans celui d'Allemagne, j'ai fait un meilleur tour [dans chacun]. Ce n'était pas trop mal. La vitesse était toujours là, c'est juste que j'avais toujours quelques petites difficultés en qualifications, étant rookie je manquais d'expérience, mais je pense que ça ira bien mieux cette année. Nous avons bien progressé lors des essais de pré-saison."

"Bien sûr, c'est le titre que nous visons, mais également apprendre à être régulier. Bref, le titre, en somme. On court pour gagner. Si l'on ne court pas pour remporter un championnat ou des courses, alors on n'est pas dans le bon sport."

Quant à son avenir, Montoya a désormais le même rêve que nombre de ses pairs. "J'ai toujours voulu courir en Formule 1", affirme le jeune loup, qui a déjà été en contact avec des académies F1 mais préfère naturellement ne pas préciser lesquelles. "Il y a eu un moment dans ma vie où je voulais courir en IndyCar car je trouvais les courses meilleures, parce qu'en Formule 1 c'était juste la meilleure écurie, puis la deuxième meilleure écurie, etc."

"Bref, l'objectif principal serait évidemment la Formule 1, mais je ne suis pas du genre à dire que c'est la Formule 1 ou rien. Bien sûr, si j'avais une opportunité de courir au Mans, en IndyCar, peut-être d'essayer quelque chose de différent comme le rallycross ou la NASCAR, je serais toujours partant. Tant que je cours, que je suis compétitif et que je peux gagner, que ce soit en Formule 1, en WEC ou ailleurs, gagner est le seul objectif."

Sebastian Montoya, Prema Powerteam

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