Vettel : "Je ne me vois pas en F1 à 40 ans"
S'il se lance dans un nouveau challenge avec Aston Martin, Sebastian Vettel sait que la fin de sa carrière approche.

Après six saisons marquées par 118 Grands Prix et 14 victoires, la collaboration entre Sebastian Vettel et Ferrari vient de prendre fin. L'Allemand marchait sur les traces de son héros Michael Schumacher et espérait faire aussi bien en ramenant le titre mondial à Maranello après une période de disette ; il n'en a rien été, et la Scuderia a décidé avant même le début de la saison 2020 de se séparer de son fer de lance.
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Vettel a-t-il compris cette décision ? "Je n'ai pas besoin [de la comprendre], à vrai dire, et ça ne change rien", insiste-t-il auprès de Racer. "Je ne vois pas les choses ainsi. Ça ne fonctionne pas ainsi. Ça ne me pose pas de problème, et je l'accepte complètement. Quand Mattia [Binotto, directeur de Ferrari] m'a informé au téléphone, c'était clair. Je n'ai pas essayé de me défendre ou de le convaincre, pas du tout."
"Je pense vraiment que si une porte se ferme, une autre s'ouvre. Cela a manifestement pris un peu de temps et soulevé de nombreuses questions : quelle porte veux-je ouvrir ? Ce n'est pas que j'avais le choix entre toutes les équipes, mais il s'agissait de ce que je voulais faire – plutôt pour l'avenir, si je voulais rester en Formule 1 ou non. J'ai pris ma décision et ouvert la porte."
Cette décision a été de rejoindre Aston Martin (ex-Racing Point), laquelle a été annoncée au beau milieu d'une saison 2020 catastrophique pour Sebastian Vettel, qui n'avait marqué que 16 points en huit Grands Prix et n'en a inscrit que 17 dans les neuf suivants. Celui qui a remporté quatre titres mondiaux avec Red Bull et a déjà pris 257 départs en Grand Prix à l'âge de 33 ans n'a pas l'intention de faire de vieux os dans l'élite.
"Je ne me vois pas en Formule 1 à 40 ans", déclare-t-il sans détour. "Je vais faire quelques années, mais pas dix de plus. Je pense qu'il faut être conscient de ça. Et après ce que j'ai accompli dans ce sport, il y avait le temps et la place pour réfléchir à ce que je voulais faire ensuite. Nous savons ce que j'ai décidé, et on verra comment ça se passera pour moi."
Et malgré l'échec de l'aventure Ferrari, c'est avec l'esprit serein que Vettel approche la suite de sa carrière et le reste de sa vie : "Le titre, c'était le grand objectif, donc c'est clair qu'il manque quelque chose, mais je suis sûr que je ne vais pas être frustré par ça pour le restant de mes jours. Je pense que tout se produit pour une raison – les bonnes choses comme les mauvaises – et ces dernières années, niveau performance en piste et tout, j'ai beaucoup appris."
"Je pense que cela m'aidera pour le reste de mon chemin en Formule 1 et en dehors. Je suis assurément convaincu que je pars plus riche que je ne suis arrivé, et je ne parle pas des finances ou du palmarès : plus riche en expériences et en choses qui m'aideront en chemin."
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À propos de cet article
Séries | Formule 1 |
Pilotes | Sebastian Vettel |
Équipes | Ferrari , Aston Martin Racing |
Auteur | Benjamin Vinel |
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