Sécurité : Mercedes se demande s'il fallait donner le premier départ

Quelques jours après le polémique Grand Prix du Japon et les questions soulevées en matière de sécurité, Mercedes s'interroge sur les conditions dans lesquelles le départ arrêté a été donné.

Dimanche dernier, sur les coups de 14 heures, heure du Japon, le départ du Grand Prix disputé sur le circuit de Suzuka a été donné. Les conditions climatiques avaient beau être mauvaises et sembler empirer, la direction de course avait fait le choix d'un départ arrêté, avec quasiment l'ensemble des pilotes s'élançant de leur emplacement sur la grille au moment de l'extinction des feux.

Un choix qui dans un premier temps paru relativement logique au vu des conditions et d'une piste qui semblait absorber l'eau, mais qui a rapidement été remis en doute par le spray soulevé dès les premières mètres par les F1 qui s'élançaient dans le tour de formation, alors même qu'elles n'étaient chaussées que de pneus intermédiaires, qui sont faits pour dégager moins d'eau via leurs rainures que les pneus pluie.

Finalement, une fois remis en grille, les fauves ont bien été lâchés à l'heure prévue et plusieurs léger incidents ont d'abord émaillé le premier tour, à commencer par le contact sans trop de gravité entre Sebastian Vettel et Fernando Alonso avant le premier virage, la collision entre Alex Albon et Kevin Magnussen avant Degner (à l'origine de l'abandon du premier) et le tête-à-queue de Zhou Guanyu à la sortie de l'épingle.

Toutefois, dans la réaccélération entre cette même épingle et le virage 12, Carlos Sainz a subi de l'aquaplaning avant de perdre le contrôle de sa Ferrari et de s'accidenter dans les murs de protection sur la gauche de la piste. Avec la F1-75 stoppée en partie sur le circuit, non loin de la trajectoire de course, le suraccident a été évité de justesse derrière. Mais cette sortie a ensuite été à l'origine de la situation qui a énormément fait parler depuis, avec l'entrée sur la piste d'un engin de levage alors même que les pilotes passaient à des vitesses certaines dans des conditions très précaires de visibilité et d'adhérence.

Pour Mercedes, la première question à se poser suite aux événements de Suzuka concerne donc le premier départ : "La Formule 1 est vraiment très bonne sur les questions de sécurité, elle réunit toutes les équipes qui travaillent ensemble et essaie de s'assurer que la discipline est aussi sûre qu'elle peut l'être", a assuré Andrew Shovlin, responsable de l'ingénierie de piste, dans le traditionnel débriefing vidéo d'après GP de l'écurie allemande. "Cette situation va certainement être revue. Mais il y a un certain nombre d'éléments à prendre en compte."

Le départ arrêté du Grand Prix du Japon 2022 de F1

Le départ arrêté du Grand Prix du Japon 2022 de F1

"Le premier est de savoir si la course aurait dû être lancée au moment où elle l'a été. Parce que lorsque les voitures ont quitté la grille, vous pouviez voir qu'il y avait beaucoup de projections, les pilotes disaient que les conditions étaient mauvaises et peut-être qu'à ce moment-là nous aurions dû annuler le départ et attendre, plutôt que de faire partir les voitures. Mais ce sera l'une des questions qui seront posées."

Puis Shovlin d'ajouter : "Dans ces conditions d'adhérence très faible, il était également inhabituel de constater que, même si vous rouliez à la vitesse delta de la voiture de sécurité, il était néanmoins très difficile de rester sur la piste, que la visibilité était extrêmement mauvaise, et qu'il aurait probablement fallu rouler encore plus lentement pour s'assurer que tout était sûr."

Au sujet de la présence de la grue en piste, le responsable Mercedes rappelle que ce genre d'interventions, même dans le cadre d'une piste où des monoplaces roulent toujours, est un mal nécessaire pour assurer la sécurité de concurrents accidents, mais qu'il y avait sans doute mieux à faire dans le cas particulier de Suzuka : "Et puis il y a la question du timing pour envoyer des véhicules de dépannage alors qu'il y avait encore des voitures qui parcouraient le circuit."

"Tous ces éléments seront examinés. Il y aura toujours des situations où il faudra envoyer des véhicules d'assistance auprès des voitures, où il y aura peut-être un pilote coincé à l'intérieur pour les aider alors qu'il y a des voitures sur la piste. Il est impossible de dire que c'est quelque chose que nous ne pourrons jamais faire, mais clairement, à cette occasion, cela semblait assez dangereux, principalement en raison de la faible adhérence et de la mauvaise visibilité."

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