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Sécurité - Être conscient du danger mais ne pas l'accepter

Outre l'émotion et la solidarité palpables autour de Jules Bianchi depuis dimanche, le terrible choc dont a été victime le pilote Marussia a rappelé à beaucoup que le risque zéro n'existait pas dans le sport automobile

Outre l'émotion et la solidarité palpables autour de Jules Bianchi depuis dimanche, le terrible choc dont a été victime le pilote Marussia a rappelé à beaucoup que le risque zéro n'existait pas dans le sport automobile. Questionnés sur le sujet, ils sont plusieurs à avoir fait part d'un sentiment unanime : tout pilote a une parfaite conscience du danger, mais la sécurité doit rester un cheval de bataille.

Au cours des deux dernières décennies, notamment suite à l'accident mortel d'Ayrton Senna en 1994, les recherches et les améliorations constantes engagées par les instances ont porté leurs fruits. Le constat est indéniable quant à la sécurité renforcée des monoplaces et des circuits. Et pourtant, le drame survenu à Suzuka rappelle que le travail est encore grand, même si le risque sera toujours une réalité sur un circuit automobile.

"Je pense que les dernières années, on a eu beaucoup d'améliorations en F1", reconnait Felipe Massa. "C'est bien, c'est impressionnant. Les voitures sont endommagées, mais il ne nous arrive rien. C'est impressionnant. C'est ce pour quoi nous devons nous battre, pour avoir tout ce qui est le plus sûr. Ce n'était pas le cas la semaine dernière. Il y avait un tracteur en piste. On ne peut rien y faire. On travaille bien à rendre les voitures plus sûres tout le temps. Mais dans une situation normale, autour de la piste…"

Une enquête diligentée par la FIA doit apporter les premières conclusions sur les circonstances de l'accident de Bianchi. En attendant, le GPDA et la majeure partie des pilotes refusent d'entrer dans les détails.

La conscience du risque est un trait de caractère pour un pilote de course, mais Adrian Sutil se montre mesuré. L'Allemand rappelle que savoir le danger qu'il encourt n'implique pas pour autant de l'accepter.

"La course est dangereuse, mais j'en suis conscient, et j'aime la course. Je suis conscient du danger, mais ça ne veut pas dire que je l'accepte", insiste-t-il. "On essaie tous d'améliorer ça, on ne veut pas voir ça arriver souvent. Les progrès ces dernières années ont été incroyablement bons, mais on peut toujours améliorer les choses. Je courrai, car c'est ma passion et que je veux le faire. Dès que je ne me sentirai plus comme ça, j'arrêterai et je resterai chez moi."

"On court. On sait que les risques sont élevés, et c'en est le rappel, malheureusement", ajoute Daniil Kvyat au sujet de l'accident de Bianchi au Japon. "On roule à plus de 300 km/h. Mais on veut toujours la sécurité maximale, et c'est ce sur quoi travaille le GPDA et les progrès ont été énormes. Mais ce genre de choses nous rappelle malheureusement que des choses peuvent être améliorées."

Depuis plusieurs années, la FIA travaille notamment sur la protection de la tête des pilotes en F1, avec des études menées sur la fermeture des cockpits.

Une solution qui est commentée elle aussi par les pilotes

, qui semblent partagés quant à sa mise en œuvre.

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