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Seidl : Pas de nouveau motoriste avant le changement de règlement

Le team principal de McLaren, Andreas Seidl, a affirmé qu'aucun nouveau motoriste n'arriverait en F1 sous l'empire du règlement moteur actuel, qui doit rester en place lors des cinq prochaines saisons.

Andreas Seidl, Team Principal, McLaren

Photo de: Steven Tee / Motorsport Images

Andreas Seidl estime que la direction prise par la discipline avec la nouvelle réglementation qui devra entrer en lice en 2026 sera la clé de l'implication future de nouveaux fournisseurs. L'annonce du retrait de Honda a laissé seulement trois constructeurs en F1 pour l'après 2021, et aucun nouvel arrivant n'est attendu, le groupe Volkswagen ayant envisagé puis abandonné la possibilité de s'inscrire.

Dans son rôle précédent chez Porsche, Seidl a travaillé avec le futur patron de la F1, Stefano Domenicali, et a vu de l'intérieur la façon dont VW a abordé la discipline, même s'il n'est pas entré dans les détails. "Évidemment, je ne peux pas faire de commentaires sur Porsche."

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"Si vous vous penchez sur l'image globale, je crois qu'il n'est pour le moment pas réaliste, de mon point de vue, qu'un constructeur intègre la F1 dans les années qui viennent, sous les règles actuelles, car l'investissement qu'il faut faire, en plus du temps dont vous avez besoin pour avoir un package compétitif, est juste trop important, et ça prend trop de temps."

"Donc la clé, à mon avis, c'est que la F1, la FIA, les équipes et les constructeurs travaillent ensemble désormais pour mettre en place un plan clair, avant tout, sur ce à quoi ressemblera la prochaine évolution des règles sur les unités de puissance ; évolution ou révolution."

"Je pense que c'est la question clé à laquelle il faut répondre dans un premier temps, où il y a en fin de compte deux directions possibles. Une première est évidemment de continuer d'avoir des unités de puissance en F1 à l'avenir, car il s'agit une technologie de pointe et d'une plateforme pour développer la future technologie des voitures de route également."

"Ou alors vous allez dans une autre direction, ce qui voudrait simplement dire que vous tendez vers des unités de puissance qui sont bien moins complexes, et bien moins chères, pour aller de l'avant. Je pense qu'il s'agit de la question clé à laquelle il faut d'abord répondre avant de se lancer dans l'étude des nouveaux arrivants potentiels en F1."

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Pour Seidl, la F1 est actuellement en bonne santé, avec la signature par l'ensemble des écuries des Accords Concorde et la mise en place d'un plafond de dépenses à partir de la saison prochaine. "Je pense que la plateforme de la F1 est aussi importante voire plus importante que jamais, ce qui est excellent. Je pense qu'avec tout ce qui s'est passé du côté des équipes, avec la signature des Accords Concorde, c'est assez positif pour l'avenir."

"Surtout avec le plafond budgétaire qui entre en jeu, cela veut clairement dire qu'il est possible d'utiliser cette plateforme de la F1 d'une façon tout à fait viable, avec un bon retour sur investissement. Et je crois que la prochaine étape qu'il faut suivre désormais se situe du côté de l'unité de puissance. Et, évidemment, il est d'abord important d'avoir des discussions avec les trois motoristes existants."

"Mais dans le même temps, il est également important pour la F1 de discuter avec l'industrie automobile ou avec de potentiels constructeurs d'unités de puissance, même privés, pour voir quelle est la bonne direction à prendre avec la réglementation. Il y a eu de bonnes discussions, des initiatives également, afin de voir comment abaisser les coûts et également simplifier les unités de puissance, afin d'être plus attractif, pour des entités comme Ilmor ou Cosworth."

"Et je crois qu'il s'agit de quelque chose sur quoi il faut à nouveau se pencher, et ensuite je suis sûr que c'est quelque chose que Stefano [Domenicali], avec Ross [Brawn] et la F1, étudie avec toute l'expérience qu'il a du travail pour le groupe VW. Et je suis sûr que c'est assez haut dans la liste des priorités actuellement."

Domenicali estime pour sa part que les coûts peuvent être abaissés, s'appuyant sur son expérience en Endurance. "Nous avons vu, dans des projets comme le LMP par exemple, qu'il est clairement possible, avec l'aide de la réglementation et avec les limitations sur le plan budgétaire, qui ont été auto-imposées à ce moment-là, d'avoir encore des groupes motopropulseurs avec une technologie de pointe mais avec un coût bien moins élevé. Et je crois qu'il s'agit de quelque chose qu'il faut mettre à nouveau sur la table."

Seidl se dit ouvert à la suggestion de Cyril Abiteboul d'avancer la nouvelle réglementation sur les unités de puissance avant 2026. "Pour moi, la question clé à laquelle il faut d'abord répondre est de savoir quelles seront les prochaines règles en matière d'unités de puissance et, de mon point de vue, cela définira ensuite le moment où il sera judicieux de les introduire.

"Mais bien sûr, si cela permet de conserver les trois [motoristes] actuels et si cela permet d'intégrer de nouveaux fabricants, nous soutiendrons pleinement l'idée de mettre en place la réglementation ou de l'introduire plus tôt."

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