Selon Baldisserri, la F1 est revenue dix ans en arri?re

La suppression de l'antipatinage nécessitera un temps d'adaptation pour les pilotes, et certains d'entre eux pourraient en pâtir en début de championnat.

Selon Luca Baldisserri, l'un des responsables de l'écurie Ferrari, Lewis Hamilton pourrait faire partie des pilotes en difficultés. Il ajoute que l'expérience acquise en GP2 par le britannique ne suffira pas.

"Je pense qu'avec les nouveaux règlements, Lewis Hamilton devrait avoir des moments délicats, car à coup sûr il ne pourra pas continuer de piloter comme il en a l'habitude. Et même s'il a couru et remporté le championnat GP2 sans antipatinage, il n'avait pas les mêmes pneus."

Dans les colonnes de la Gazzetta dello Sport, l'italien est également revenu sur les modifications apportées à la F2008 suite à l'évolution du règlement technique.

"Malgré que les problèmes de sécurité liés à la gestion du moteur aient été résolus, il subsiste toujours quelques doutes sur la fiabilité," précise t'il d'abord.

"Il suffit de jeter un oeil aux fonctionnalités présentes sur le volant pour comprendre que nous avons régressé de dix ans. Mais je pense que c'est une bonne chose, surtout si cela améliore le spectacle, ce que j'espère."

Mais concrètement, à quel niveau se feront sentir ces changements ? "Le départ, par exemple : jusqu'à présent cela dépendait à 20% du pilote et à 80% de l'électronique, mais désormais ce sera l'inverse."

"Les pneumatiques s'useront d'une manière différente et il sera difficile de les gérer, donc il faudra repenser les stratégies de course. Et enfin, sans les aides électroniques il sera plus compliqué de récupérer le contrôle de la voiture en cas d'erreur de pilotage."