Opinion

Les signes de la très bonne santé de la F1

Le calendrier de la Formule 1 est peut-être encore perturbé par la pandémie qui affecte les voyages, mais, selon Mark Gallagher, le business lui-même est fondamentalement fort grâce à la rivalité épique sur la piste et à l'arrivée constante de nouveaux sponsors.

Lewis Hamilton, Mercedes, escalade un grillage pour saluer les fans après les qualifications

Lewis Hamilton, Mercedes, escalade un grillage pour saluer les fans après les qualifications

Glenn Dunbar / Motorsport Images

Au milieu du flot de retombées de la fameuse confrontation observée dans le premier tour du Grand Prix de Grande-Bretagne la semaine dernière, il est bon de prendre un instant pour réfléchir à l'état de santé de la F1. Mis à part le chaos du calendrier induit par le COVID-19, les choses vont bien.

Nous avons deux protagonistes clés, Red Bull et Mercedes, qui nous offrent le duel Hamilton-Verstappen" que nous attendons depuis toujours. Une sorte de bataille Schumacher-Häkkinen, en somme, mais avec des voitures plus proches les unes des autres et un niveau de performance que nous n'avons pas vu depuis l'époque de Senna et Prost.

Derrière, nous trouvons une Ferrari renaissante, son embarrassant moteur glissant dans les oubliettes, tandis que le vieux rival de la Scuderia à Woking pourrait bien lui aussi causer une ou deux surprises. Même chez les notables du milieu de peloton, Alpine et Aston Martin, les pilotes Champions du monde donnent matière à spéculation. Et, pendant ce temps, à Grove, Williams se réveille de son long sommeil, avec George Russell qui devient une menace de plus en plus régulière pour la Q3.

Les équipes sont soumises à un plafond de dépenses et les primes sont réparties plus équitablement. Le règlement a un peu chamboulé les choses et 2022 promet une remise à zéro, que tout le monde attend avec impatience. Du moins jusqu'à ce que les conséquences involontaires se fassent sentir...

Les audiences télévisées sont également bonnes. Les chiffres des réseaux sociaux de la F1 continuent d'augmenter et la série-documentaire Drive to Survive attire le public d'une manière que la Formule 1 n'a jamais connue ou vue auparavant. Tous ceux que je croise semblent en parler, et c'est particulièrement le cas en Amérique. Dieu bénisse Netflix.

"Je pense que cette série Netflix a eu un impact énorme pour susciter l'intérêt des Américains pour ce sport", estime auprès de Reuters Ariel Kelman, directeur du marketing du géant technologique Oracle, récemment annoncé comme nouveau partenaire de Red Bull. Et d'ajouter : "Et ensuite, bien sûr, pour que les entreprises américaines s'impliquent."

Sergio Perez, Red Bull Racing RB16B

Cofondé par Larry Ellison, Oracle est le genre de partenaire dont rêve tout directeur d'équipe. Ses revenus en 2020 s'élèvent à 39 milliards de dollars américains. Ellison aime le sport, et la Formule 1 offre une vitrine parfaite pour les technologies de son entreprise − en l'occurrence, le machine learning et les capacités d'analyse de données d'Oracle Cloud Infrastructure.

Avant de vous perdre, sachez qu'Oracle fait partie d'un afflux de nouveaux sponsors et fournisseurs en F1, le secteur des technologies de l'information en tête. Sur les 240 entreprises qui soutiennent désormais les écuries de Formule 1, une sur six est une entreprise de matériel, de logiciels ou de services informatiques.

Elles vont de la société de cybersécurité et d'antivirus Kaspersky, qui accompagne Ferrari depuis plus de dix ans, à Cognizant, le sponsor principal d'Aston Martin. Cette dernière promet d'apporter son expertise en matière d'intelligence artificielle, d'Internet des objets, de cloud computing et d'ingénierie numérique.

Les descriptions peuvent être longues, mais leurs poches sont profondes, et le fait que la Formule 1 déclenche un tel intérêt n'est que positif. Si l'on considère que nous sommes toujours en proie à une pandémie, la série de nouveaux contrats est encourageante. La gouvernance de Liberty Media a joué un rôle, tout comme la transparence accrue et les relations de collaboration avec les équipes et la FIA.

Si les accords permettaient de gagner des courses, McLaren serait en tête du Championnat du monde, Zak Brown ayant présidé à la renaissance commerciale d'une équipe qui semblait privée de sponsors il y a seulement quatre ans. Les accords à long terme qui étaient la marque de fabrique de l'ère Ron Dennis ont disparu − TAG Heuer et ExxonMobil vers Red Bull, Hugo Boss vers la Formule E.

McLaren compte désormais plus de 40 partenaires, dont des entreprises comme BAT, Coca-Cola et Dell. Le temps du grand sponsor titre est peut-être révolu, mais un portefeuille aussi large de bailleurs de fonds permet d'éviter le piège de mettre tous les œufs dans le même panier.

Cela faisait longtemps que la F1 n'avait pas semblé aussi saine.

Lando Norris, McLaren MCL35M

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