Silverstone pourrait renommer les virages pour augmenter ses revenus
Alors que la question de l’avenir du Grand Prix de Grande-Bretagne à Silverstone et celle du rachat définitif de la F1 se sont télescopées, Derek Warwick estime que des solutions pourraient être plus facilement trouvées.
Photo de: XPB Images
Depuis plusieurs semaines, la question du maintien de Silverstone au calendrier de la Formule 1 au-delà de 2019 est réellement posée, le circuit britannique ayant du mal, malgré ses gradins remplis et son succès populaire, à joindre les deux bouts financièrement au moment d’accueillir le grand cirque.
Une situation qui a amené le BRDC (British Racing Driver’s Club), propriétaire du tracé, à ne pas exclure d’utiliser une clause de son engagement avec la FOM lui permettant de rompre l’engagement après l’organisation du GP en 2019 s’il en manifeste le souhait avant l’édition 2017.
Mais, depuis que l’information a été révélée et que différents responsables se sont exprimés sur le sujet, un changement de taille a eu lieu : Liberty Media a racheté la F1 et mis Bernie Ecclestone sur la touche. Dans ce contexte, de nouvelles possibilités semblent ouvertes, qui ne déplaisent pas à Derek Warwick, président du BRDC.
"Nous ne pouvons pas continuer comme cela", assène-t-il pour The Guardian. "Nous devons chercher de nouvelles sources de revenus, nous devons chercher un contrat différent de celui que nous avons actuellement pour aller au-delà de 2019."
"Il y aura un moyen parce que Liberty ne veut pas perdre Silverstone et le Grand Prix de Grande-Bretagne et nous ne voulons pas le perdre, il doit y avoir un terrain d’entente pour nous tous. Si on a deux partenaires qui le souhaitent, il y aura une façon d’avancer, nous trouverons un terrain commun."
"Nous sommes excités par le changement de management. Avec Ross Brawn, Chase Carey et Liberty, ça ne sera pas un jeu d’enfants, ils sont là pour faire gagner de l’argent à leurs actionnaires, nous comprenons cela mais si nous avons une opportunité que cela fonctionne, nous la saisirons."
De nouvelles solutions
Le changement de propriétaires ne signifiera donc pas pour autant une remise en cause immédiate de l’engagement qui lie les deux parties ; ainsi, Warwick indique qu’il faudra se pencher sur d’autres solutions. "Nous ne pensons pas que nos frais d’organisation [de la course] vont changer, en conséquence nous devons trouver une meilleure façon d’augmenter nos revenus lors du Grand Prix."
"Selon notre contrat actuel, la seule façon dont nous pouvons faire de l’argent lors d’un Grand Prix en dehors des concerts est la vente de billets. Chase dit que d’autres circuits ont des contrats légèrement différents du nôtre, donc il y a d’autres opportunités que nous pouvons utiliser pour augmenter nos revenus. Il dit qu’il va changer la façon dont nous pouvons gagner plus d’argent avec le Grand Prix."
"Peut-être que nous pouvons avoir plus de pitwalks, de plus grands concerts, plus de sponsoring – peut-être que nous pouvons renommer les virages. Il y a des choses que nous pouvons changer, ce que nous n’avons pas fait avec le contrat actuel."
"Nous ne pouvons pas changer ces choses du jour au lendemain mais c’est pourquoi Ross parle d’un plan sur trois à cinq ans. Mais nous croyons que nous allons trouver une façon, dorénavant, d’aller de l’avant et trouver un moyen de prolonger notre contrat. Parce que c’est important pour nous, important pour Liberty et que c’est important pour les fans britanniques. Ne pas avoir de Grand Prix de Grande-Bretagne est impensable."
Ecclestone, le bon moment pour partir
Enfin, il se penche sur le départ de Bernie Ecclestone, qui l’avait dirigé à l’époque de son passage comme pilote chez Brabham en 1986, et avec qui les relations n’étaient pas forcément très cordiales depuis quelques années. "La F1 ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui sans Bernie Ecclestone. Nous serions toujours en train de travailler avec des boîtes à outils amovibles à la fin de la ligne des stands."
"Son implication, sa volonté, sa concentration et son amour pour notre discipline ont été incroyables pendant 40 ans. Même si lui, moi et Silverstone ont eu d’énormes discussions lors des 10 dernières années, cela n’a pas changé l’opinion que j’ai de lui. C’est un maître des tâches difficiles et il tire tout ce qu’il peut de ses contrats. Il y a beaucoup de gens qui sont très attristés par le fait de savoir qu’il ne sera plus là."
"C’était probablement le bon moment pour que Bernie se retire. C’est super de savoir que nous avons de nouvelles opportunités et une nouvelle énergie pour nous emmener dans une nouvelle direction. Il semble, par rapport aux discussions initiales, que Liberty est plus flexible dans la façon de chercher des moyens pour le Grand Prix de Grande-Bretagne de réussir."
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