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Sponsoring - Les vendeurs d'alcool vont-ils trinquer?

L’arrivée en force de Martini chez Williams et de Smirnoff chez Force India (rejoignant la marque de whisky Johnny Walker) apporte certes une bouffée rafraîchissante de liquidités au sens propre comme au sens figuré chez ces deux équipes indépendantes, mais le cocktail pourrait ne plus être savoureux bien longtemps

L’arrivée en force de Martini chez Williams et de Smirnoff chez Force India (rejoignant la marque de whisky Johnny Walker) apporte certes une bouffée rafraîchissante de liquidités au sens propre comme au sens figuré chez ces deux équipes indépendantes, mais le cocktail pourrait ne plus être savoureux bien longtemps.

Le Parti Travailliste britannique (centre gauche) d’Ed Miliband a en effet annoncé des plans prônant l’interdiction du sponsorship pour l’alcool dans son programme électoral pour les prochaines élections, afin de coordonner la logique à des mesures déjà prises au niveau de la presse et des publicités télévisées, déjà interdites. C’est tout simplement la Loi Evin française qui est citée comme référence du puissant parti. Un débat qui rappelle bien entendu le tournant pris par la nature du sponsoring des cigarettiers en Europe, et ayant eu un impact sensible en Formule 1 (seul Philip Morris est encore présent en coulisses de nos jours, apportant des dizaines de millions par an à Ferrari).

Comme la France, la Grande-Bretagne tolère actuellement les contournements malins des multinationales de l’industrie, en laissant les annonceurs tels que les brasseurs de bière faire l’éloge de leurs produits sans alcool (mais tout de même assimilables à la marque mère, comme le font par exemple Heineken ou Carlsberg en Premier League).

Ce n’est évidemment pas la F1 en particulier qui est visée, le projet de loi s’appliquant à toutes les formes de médias télévisés ainsi qu’aux publicités dans les cinémas et sur les écrans géants d’évènements publics.

Même en cas de passage du parti adverse (mené par l’actuel Premier Ministre Dave Cameron) aux prochaines élections, la menace sur le sponsoring de l’industrie de l’alcool est importante, la Grande-Bretagne pouvant difficilement ignorer les directives de l’Union Européenne, dont elle fait partie (par opposition à la zone euro), ainsi que la Chambre des Communes, équivalent approximatif de notre Sénat.

Si la FIA n’a pas réellement son mot à dire sur la nature des accords commerciaux liant la F1 à des marques d’alcool, le conflit d’intérêt est réel, la FIA utilisant les sports mécaniques avant tout pour véhiculer ses campagnes de prévention routière internationales. La mortalité liée à l’alcool au volant est l’un des chantiers majeurs de Jean Todt.

Ainsi, ces dernières années, Johnnie Walker avait été intimé, ironiquement, d’angler sa communication F1 autour de la responsabilité au volant. En substance, le message de l’ambassadeur Mika Häkkinen était donc depuis des années proche de ceci : « boire ou conduire, il faut choisir…mais n’oubliez pas de boire Johnnie Walker quand vous buvez » !

Dans un premier temps, à l’instar des premières mesures prises contre les cigarettiers, il y a près de 15 ans, les limitations des annonceurs en F1 ne devraient que concerner l’apposition de messages de prévention visibles aux côtés des publicités pour leurs produits.

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